30 juin 2009

Vous avez dit diospyros?

Je viens de tomber, par hasard ou presque, sur un petit texte publié aujourd'hui dans un blog, Diospyros ou les tribulations d'un malgache. Je vous en donne le début. Pour aller plus loin, cliquez sur le lien...
Je me souviens m’être réveillé un beau matin d’automne. Les rayons du soleil malgache, filtrés entre les branchages verdoyants, dardaient leur chaleur vivifiante sur mon corps noir comme l’ébène. Il avait plu des jours et des jours, de cette pluie à grosses gouttes qui semble vouloir lessiver la planète. J’étais couvert de terre. Au sol. Comme arraché à mes racines. Que faisais-je là ? Comment était-ce arrivé ? Entouré des sons si familiers d’Armatella Viridis et d’Otus Rutilus, je gisais maintenant, apeuré perdu. Pauvre infortuné désigné par le sort. Que m’était-il arrivé ? Je parvenais à me souvenir des histoires de ma naissance, de mon enfance, même de mes ancêtres égyptiens mais rien de ces derniers jours. J’avais mal aux pieds, je me sentais vidé, sans force. J’attendais là que le sort décide de mon avenir incertain. J’avais rêvé d’être grand, de toucher le ciel, d’accueillir des animaux, d’être un havre de paix, de sécurité et de sérénité pour eux.  Et j’étais là, gisant, au milieu de fougères exotiques, sentant la multitude de vies microscopiques rampée sous le tronc de mon corps mutilé, enfoncé dans un matelas spongieux faits d’agarics, de russules et de lépiotes qui épousait les formes de ma silhouette lourde et noueuse. J’étais là comme dépossédé de mon corps et prisonnier de lui à la fois.
Comme la curiosité est un excellent défaut, et que j'ignorais ce qu'est ce diospyros, j'ai fouiné un peu, jusqu'à trouver cette photo - qui, certes, vous en dira un peu trop long, la nouvelle ci-dessus n'étant censée se comprendre vraiment qu'à la fin.
Du coup, je suis tombé sur un site (auquel j'ai emprunté la photo) qui me paraît exceptionnellement riche en matière de biodiversité malgache: Un catalogue des plantes vasculaires de Madagascar. (Le lien renvoie non à la page d'accueil, mais à l'introduction en français.)
Je vous engage vivement à aller y faire un tour, et même plusieurs, si le sujet vous intéresse.

27 juin 2009

Citation : Hervé Prudon

C'est anecdotique. Mais Banquise, le roman de Hervé Prudon qui vient d'être réédité, est un excellent roman noir. Je ne manque donc pas l'occasion d'attirer l'attention sur lui, par la bande et par un bref extrait de l'avant-propos que l'écrivain y a ajouté cette année.
Il explique comment il a passé sa jeunesse en banlieue parisienne dans les années 60-70. Et ce qu'était alors cette banlieue sud. Il nous parle, en fait, d'un autre temps, qui déjà semble si lointain.
Il n'y avait pas d'immigrés, et très peu de "minorités visibles". J'avais un copain malgache, un voisin algérien (commissaire de police!). Tout était d'une bonne tenue, d'une soumission de pauvres propres sur eux. On ne parlait pas d'émeutes, ni de voitures brûlées, ni de C.R.S. casqués. Les flics ne patrouillaient pas mais circulaient bonhommes à bicyclette. On ne fumait pas de shit dans les halls d'immeubles. On ne vidait pas sa poubelle par la fenêtre. C'était une vie presque provinciale.

23 juin 2009

Trois livres électroniques chez Ebooks libres et gratuits

Sur la page d'accueil de l'excellent site Ebooks libres & gratuits, depuis quelques jours, vous trouvez ceci:



Ce sont les derniers titres disponibles au téléchargement.
L'avez-vous remarqué? Les plus récents, au nombre de trois, appartiennent à la Bibliothèque malgache électronique. Bien sûr, ils sont déjà depuis un certain temps sur le site de la Bibliothèque malgache elle-même, comme tous les autres volumes.
Mais Ebooks libres & gratuits, site fréquenté par de nombreux lecteurs, leur apporte une visibilité plus grande, ce dont je me réjouis. C'est ainsi que le texte de Cazotte a été, depuis dix jours, chargé 914 fois, celui de Rabearivelo (quatrième ouvrage du poète dans le catalogue), 309 fois, et le numéro du Bulletin du Comité de Madagascar, 250 fois.
A suivre... même si une invraisemblable quantité de travail m'a un peu ralenti dans mon élan ces derniers mois.

Thalassa : en route pour Madagascar



Ce ne sera pas la première fois que Thalassa, une des plus anciennes émissions de la télévision publique française, abordera Madagascar. En juin 2010, l'escale de Toliara sera néanmoins un peu particulière: elle mettra un terme à un long périple qui commence à la rentrée et aura duré dix mois.
Au départ de Lorient le 4 septembre, le voilier d'exploration Tata entame un périple de trois ans autour du monde. Deux cents reportages sont prévus pour la première partie de cette circumnavigation, qui passera par Lisbonne, Tunis, Malte, Dubrovnik, Alexandrie, Abu Dhabi, entre autres, et donc... Toliara pour terminer en beauté - avant que le bateau poursuive sa route pour deux années de plus.

20 juin 2009

En librairie : trois nouveautés

Le lien de la première de ces nouvelles publications avec Madagascar est, je le reconnais volontiers, un peu tirée par les cheveux. Mais, comme c'est mon blog et que j'y fais ce que je veux, pourquoi pas? Regardez le début de cette bande dessinée - et lisez si c'est possible sur l'écran.



Cet avion vient donc de Madagascar. Apparemment, il n'y retournera pas. Mais c'est sur notre île que se déroulait le premier tome de Commando colonial: Opération Ironclad, par Appollo et Brüno.
Et voici la suite, Le Loup gris de la Désolation. Dont je signale l'existence surtout pour les lecteurs du début. Nous sommes toujours pendant la Seconde guerre mondiale et les Américains sont entrés dans le conflit.
Alors que la guerre fait rage dans les îles, les deux membres du commando colonial Robillard et Rivière doivent rejoindre leur base avec des documents confidentiels. L'avion qui les transporte se fait descendre en plein milieu de l'océan Indien. Capturés par un sous-marin allemand, ils vont alors vivre une incroyable aventure qui les conduira jusqu'aux Kerguelen. Appollo et Brüno réinventent à travers Commando colonial les histoires de guerre et créent un grand classique d'aujourd'hui.

Les deux autres livres sont plus sérieux.

Frédéric Sandron publie Population rurale et enjeux fonciers à Madagascar.
Un fait marquant de ce début de XXIe siècle est la prise de conscience générale quant aux menaces écologiques et environnementales qui pèsent sur notre planète. Un intérêt croissant se manifeste ainsi pour promouvoir la durabilité des systèmes d'exploitations agricoles et des ressources naturelles. Dans ce contexte, les modes d'appropriation et de gestion de la terre, mais aussi des forêts, deviennent des enjeux économiques, écologiques et sociaux majeurs. La question foncière se trouve ainsi et plus que jamais au centre de l'actualité, en particulier dans les milieux ruraux des pays du Sud.
A Madagascar, la faiblesse de l'intensification de l'agriculture confrontée à une forte croissance démographique rend la question foncière d'autant plus prégnante que les principales régions agricoles connaissent une saturation de leurs ressources en terre. Face à la rareté, la demande de sécurisation foncière de la part des populations rurales devient donc de plus en plus impérieuse et c'est dans ce sens qu'une ambitieuse réforme foncière a été impulsée par les pouvoirs publics en 2005. S'il est trop tôt pour en dresser un bilan, il nous a semblé en revanche que c'était là l'occasion de proposer un état des connaissances de la question foncière à la lueur de l'examen des résultats d'expériences passées et d'une réflexion sur les évolutions en cours. Dans une démarche pluridisciplinaire, en complément dfes aspects juridiques et historiques, cet ouvrage propose donc une analyse des enjeux fonciers dans le milieu rural malgache.

Quant à Didier Nativel et Faranirina V. Rajaonah, ils publient Madagascar revisitée. En voyage avec Françoise Raison-Jourde.
Ce recueil consacré à Françoise Raison-Jourde est essentiellement
consacré à Madagascar, son terrain de recherche. Sur une période
courant du XVIIe au XXIe siècle, l'ouvrage propose un voyage à travers
la Grande Ile, ainsi qu'entre Madagascar et an-dafy ("l'au-delà
des mers"). La connaissance de la Grande Ile s'enrichit ici de
l'exploitation de documents, parfois inutilisés, conservés dans
différents pays, et elle bénéficie du retour de certains chercheurs sur
leur terrain. Cet ouvrage offre aussi des perspectives sur des
chantiers récemment ouverts ou encore peu travaillés.

18 juin 2009

Madajazzcar 2008, le film

Désiré Razafindrazaka fait circuler cette info, qui mérite bien une note de blog.


Le Festival International Madajazzcar vient de faire l'objet d'un film documentaire intitulé Madajazzcar 2008.
Produit par Digital Development Communications (DDC) et le Comité d'organisation du festival, il s'agit d'un court-métrage, d'une durée de 27 mn et au format 16/9ème, réalisé par Benoît Delamare et Rado Andriamanisa. Ce film, outre l'historique du festival, évoque les moments forts de la dernière édition de Madajazzcar qui a vu la participation de nombreux artistes étrangers et nationaux.
Pour Désiré Razafindrazaka, président du Comité d'organisation du festival, ce film se veut être un outil de promotion, non seulement du festival mais aussi pour contribuer à mieux faire connaître le jazz malgache et, d’une manière plus large, Madagascar à l'extérieur.
La sortie de ce film coïncidant avec la Fête de la musique, le film nous donnera un avant-goût de la prochaine édition de Madajazzcar qui aura lieu en octobre 2009 et qui célèbrera sa XXe édition.
Madajazzcar 2008 sera diffusé sur MA-TV ce samedi 20 juin à 19h30, sur la TVM le dimanche 21 juin à 18h55, et une diffusion est également prévue sur les chaînes RTA et TV PLUS. Le film sera également disponible prochainement sur les sites YouTube et Facebook.
A signaler que Benoît Delamare et Rado Andriamanisa, les 2 réalisateurs du film ont été récompensés respectivement par le prix spécial du jury et le 1er prix lors de la 2e édition des Rencontres du film court à Antananarivo, en 2007.

16 juin 2009

Les empires coloniaux européens (1815-1919)

Voici un ouvrage important, inédit en français et qui paraît au format de poche. Un ouvrage ambitieux, aussi, puisque l'historien néerlandais Henri Wesseling entend mener, sur Les empires coloniaux européens (1815-1919), une étude comparant les méthodes et les traditions des uns et des autres. On sait bien que le colonialisme britannique différa du colonialisme français, pour ne citer que deux empires parmi d'autres.
L'auteur n'en est pas à son coup d'essai, ni à sa première réussite: Le partage de l'Afrique (1880-1914), traduit en 1996, était déjà un livre majeur.
Mais ce n'est pas le lieu ici d'approfondir les raisons pour lesquelles Henri Wesseling mérite d'être lu et relu. Je me contenterai de souligner la pertinence des quelques pages consacrées à Madagascar.
L'historien rappelle que Madagascar, au dix-neuvième siècle, était dominé par l'Empire merina qui "était l'un des plus grands Etats qui existaient à l'époque du partage de l'Afrique."
Il explique l'expansionnisme français à Madagascar par l'impérialisme des habitants de la Réunion, "en partie alimenté par les députés catholiques au Parlement français qui défendaient la cause de la mission catholique" - contre les missionnaires protestants.
L'analyse est rapide. Mais n'oublions pas qu'elle s'inscrit dans un vaste ensemble... Et qu'il faut l'envisager ainsi: dans un contexte historique global dont la vision nous manquait peut-être.

15 juin 2009

Interview de Barly Baruti

Je vous le disais il y a quelques jours, lors de l'ouverture de Gasy Bulles à Tana, Barly Baruti était parmi nous pendant une semaine. A la fin de son séjour, je l'ai brièvement interrogé sur sa perception de la bande dessinée malgache. Brièvement, parce que je n'avais pas trop de temps, et lui non plus: il était encore en plein atelier, et la batterie de son ordinateur portable avait rendu l'âme, ce qui lui valait quelques soucis...

Voici l'enregistrement de cette rencontre trop rapide.



14 juin 2009

En librairie: Le Corbusier et une jeune Malgache

Madagascar n'est peut-être pas très présent dans le nouveau roman de Franck Membribe, Le fada dans la maison. Mais, le polar étant un genre qui surfe sur l'air du temps, il est question dans celui-ci d'une jeune fille qui est menacée d'expulsion. Et elle est malgache... d'où le plaisir que j'ai à signaler ce livre, à travers la présentation qu'en fait son éditeur:

La Cité Radieuse.
Microcosme sur pilotis en plein centre de Marseille.
Un psychopathe sème la terreur en exposant des cadavres d’hommes émasculés dans cette « maison du fada », signant ses crimes de citations sibyllines de Le Corbusier. Arthur enquête du haut de ses vingt ans parce qu’il ne croit pas à la version simpliste du commissaire Fontanel, et pour séduire Ergine, jeune fille d’origine malgache menacée d’expulsion.
Franck Membribe détourne ici les codes du genre pour mieux rendre hommage à un monument de l’architecture moderne, utopie de béton brut dont les bâtisseurs de nos banlieues ont trahi la dimension humaniste.

5 juin 2009

Gasy Bulles 2009, avec Barly Baruti et les autres

Le mois de la BD à Tana, c'est reparti pour un tour. La cinquième édition de Gasy Bulles s'ouvre lundi et se prolongera jusqu'au 27 juin au Centre Culturel Albert Camus ainsi qu'à l'Alliance française.
Expositions, ateliers, conférences, animations en tous genres sont programmés pour prouver, si c'est encore nécessaire, comment la bande dessinée est devenue, depuis sa naissance, un art à part entière, qui ne dédaigne pas de quitter l'espace de la page pour grimper aux cimaises des musées ou brûler les planches.
Le site du CCAC est plus indiqué que mon blog pour fournir tous les détails sur cet événement à multiples facettes, où les dessinateurs malgaches occupent tout naturellement la place d'honneur.
Mais je voudrais insister sur la présence de Barly Baruti, chef de file de la bande dessinée congolaise - une des plus riches, sinon la plus riche du continent africain. A la fin des années 80, il travaillait aux studios Hergé, ce qui a forcément laissé des traces - bénéfiques - dans sa formation.
Comme il est aussi musicien, on ne s'étonne pas de la présence, dans son oeuvre, d'un album intitulé Papa Wemba. Mais l'essentiel de sa production est constitué de deux séries réalisées avec Frank Giroud au scénario: Eva K., une trilogie, et Mandrill, dont le septième volume est paru.
A Madagascar, il animera un stage d'initiation aux techniques de la bande dessinée et la réalisation d'une histoire courte. Il sera aussi, le 13 mai, sera interrogé par Anjara Rasoanaivo lors d'un forum littéraire.




2 juin 2009

Abracadagascar et ses suites...



Je le reconnais volontiers: j'ai été un peu lent à l'allumage sur cette histoire - dont le titre m'avait pourtant intrigué: Abracadagascar, il était assez naturel que cela m'interpelle lors de la parution du livre en octobre dernier. Et puis, mes premières recherches n'ayant rien donné, j'avais laissé tomber. Je découvre aujourd'hui que j'aurais bien fait d'aller plus loin. Vous avez vu la carte ci-dessus? Si cela ne vous fait pas penser à l'île Sainte-Marie, je me demande ce que vous faites sur ce blog...

Ménéas Marphil, l'auteur du roman dont est extrait cette carte, est né en 1952 au Grau du Roi dans le Gard, d’une mère française et d'un père d’origine espagnole. Après des études en psychologie, il devient éducateur. Il découvre les modes d’enseignement alternatifs, crée un système éducatif basé sur le voyage puis se consacre à l’action humanitaire, avant de se fixer à Madagascar en 1996, sur l’Île aux Nattes. Là, il enseigne le français et organise des excursions pour découvrir les baleines à bosse. C’est dans ce lieu que se met en place le monde de Pandor. Il commence alors à écrire, et ses notes de voyages deviennent des récits d’aventures.

Deux volumes sont actuellement parus. A la fin de l'année dernière, Abracadagascar, Tome 1: La Fabuleuse Histoire des lunes de Pandor.

Épiphane, jeune orphelin de 15 ans, vit sur l'îlot Nat, au milieu de l'océan Indien. Il a été recueilli par mère Pélagie et sœur Bertille, les deux intendantes de l'orphelinat. Il y mène une vie tranquille, jusqu’au jour où il décide de retrouver son père qu'il sent vivant quelque part.
Bravant l’interdit de mère Pélagie, il fuit d’abord sur l’île voisine dans l'espoir de rejoindre son parrain, Don Mercurio Da Vita. Mais au fil des rencontres, il se découvre les pouvoirs d’un futur grand magicien et embarque avec ses amis pour Elatha, sur l’île fabuleuse d’Abracadagascar.
Elatha est le plus grand centre de magie ancestrale au monde, celle des origines du pouvoir. Epiphane y découvre un univers prodigieux dans une nature luxuriante et nourricière, où arbre immense doté d’une vie propre abrite l’école de magie. Et comme le célèbre Harry Potter dans son école de Poudlard, il y entame son initiation…

Premier tome d’un cycle en quatre volumes, Abracadagascar nous emmène dans un monde où la magie naturelle de l’océan Indien rivalise avec celle des sorciers. Avec une impressionnante et subtile érudition, Ménéas Marphil a su créer un univers où toutes les mythologies connues se répondent de façon troublante pour ré-enchanter notre monde, réel et imaginaire mêlés. Formidable dépaysement, inoubliable récit fantastique, roman d’aventure plein de simplicité et d’humanisme, Abracadagascar est aussi une découverte de nos grandes mythologies fondatrices, grecque, médiévale ou celte.

En février, c'était au tour de La fabuleuse histoire des lunes de Pandor, Tome 2: Le Sceau de Cyané.

Brisé par les révélations des maîtres d’Élatha, Épihane fait appel à l’oiseau sîmorgh et quitte l’Arbre-Mère pour réfléchir loin de cet univers, plus très sûr de vouloir encore apprendre la magie.
Il a découvert que Kimyan, son meilleur ami depuis l’enfance, est en réalité son frère jumeau. Mais si ce dernier est l’enfant désiré par le sombre Seigneur Sarpédon, Piphan’ doit sa propre naissance à la seule volonté de leur mère Gaïa. À l’instar des déesses primitives, elle l’a enfanté sans secours mâle, dans l’intention d’offrir au monde un enfant de lumière qui pourrait s’opposer à celui des ténèbres.
Son voyage dans l’antre du sîmorgh lui fait comprendre le plan de Sarpédon et de Lilith. S’il veut sauver son frère, Piphan’ doit précipiter son retour à l’Arbre-Mère. Là, il achève la formation des maîtres et accepte une mission qui le conduit dans le sud d’Abracadagascar avec ses nouveaux amis : rapporter le sceptre de Taranis ainsi que les gemmes qui le rendaient invincible. Épiphane devra aussi trouver la partie manquante d’un talisman transmis par sa mère, le sceau de Cyané, un puissant artefact…
Après les contrées luxuriantes de l’île, cette aventure l’emmènera en des lieux sauvages où l’improvisation n’est d’aucun secours. Il lui faudra combattre arbres-pieuvres, gargouilles des sables et autres aepyornis, et surtout un redoutable genka, un dragon noir des Karpathes à travers lequel c’est Kimyan qu’il affrontera.
Mais ce combat n’est que le prélude à une bataille bien plus terrible : partout sur la planète, d’étranges mutations se produisent, et en même temps que Piphan’ accepte son rôle d’élu, il comprend les dangers de la magie.

Ménéas Marphil continue son fabuleux voyage dans la faune et la flore de l’île merveilleuse d’Abracadagascar, où créatures réelles et magiques coexistent harmonieusement.
À l’influence de la littérature fantastique s’ajoutent des emprunts au cinéma, à l’illustration ou à la bande dessinée dont notre imaginaire est nourri. Et le lecteur se retrouve entrainé à travers un espace-temps où les mythologies s’entremêlent et les choses sont plus liées qu’il n’y paraît…

Le site d'Abracadagascar vous fournira de plus amples détails sur cette série de fantasy qui devrait plaire aux lecteurs de Harry Potter. Ils y rencontreront une descendante de Grandidier, des aepyornis, et bien des éléments de la culture malgache transposés dans un univers fantastique.
Le troisième tome est à paraître en novembre.


1 juin 2009

Ben Arès à Madagascar

L'écrivain belge Ben Arès travaille sur un roman très ancré à Madagascar. Je viens de l'interroger en vidéo à propos de son nouveau recueil de poèmes et, vous l'aurez deviné, de Madagascar.
Comme cet entretien se trouve déjà sur mon autre blog (Le journal d'un lecteur), je ne vais pas la reprendre ici. Vous la trouverez à cette adresse (il s'agit de la dernière vidéo).


En librairie : Riana, roman d’une enfance exilée à Sainte-Marie de La Réunion

Mémoires d'outre-tombe, un article de Yoann Guilloux sur le site Clicanoo, signale la sortie d'un deuxième roman de Pascale Moignoux. Riana, roman d’une enfance exilée à Sainte-Marie de La Réunion, est paru aux Editions Azalées et raconte l'histoire d'enfants malgaches de bonnes familles envoyés à la Réunion de 1847 à 1872 pour faire leur éducation chez les Jésuites. Un certain nombre d'entre eux sont morts sur les lieux de ce qui était devenu pour eux un exil définitif et ils ont été enterrés au cimetière malgache de la Ressource. Le site mériterait une réhabilitation, et la romancière espère, grâce à son livre, attirer l'attention sur ce lieu de mémoire.