29 janvier 2018

Il y a 100 ans : L’avenir industriel de la Grande Île (2)

(Suite et fin.)
Les exploitations forestières sont nombreuses ; une douzaine d’entre elles possèdent des scieries mécaniques.
Mais la plus prospère de toutes les industries, celle qui fait vivre le plus d’Européens et d’indigènes, est l’industrie minière grâce au développement pris dans ces deux dernières années par l’exploitation du graphite. La nécessité d’enrichir le minerai tel qu’il sort de la mine a fait naître sur place une douzaine d’usines ou ateliers disposant d’une machinerie appropriée permettant de séparer du minerai les impuretés qui en diminuent la valeur.
Le nombre de ces installations ne pourra qu’augmenter en raison du développement considérable pris par l’exploitation du graphite.
Enfin, on annonce la création d’établissements pour le traitement des écorces de palétuviers, pour l’extraction de matières tannantes et la fabrication de la pâte à papier, de certains tissus et pour l’utilisation des peaux et de l’huile de crocodile.
L’avenir industriel de la colonie est en bonne voie.
Nous n’avions jamais dit autre chose.

Le zébu de Madagascar

Du Figaro :
Les bœufs de Madagascar ont, en ces jours-ci, au Sénat, les honneurs de la séance ; il en pourra coûter la vie à un grand nombre d’entre eux. En effet, en un moment où l’on a à résoudre le difficile problème consistant à nourrir la population tout en ménageant le troupeau national (si improprement nommé le cheptel national), il est naturel de recourir aux ressources alimentaires de notre grande colonie.
Le bœuf de Madagascar, nommé zébu, porte sur le garrot une ou deux bosses, mais là s’arrête la ressemblance avec le dromadaire ou le chameau, car sa chair est excellente. Un de nos amis, qui a reçu dernièrement une boîte de conserve contenant une langue et un filet de zébu, déclarait qu’il n’y avait pas de singe qui fût comparable à cela.
Puisse le zébu colonial sauver le bœuf national.

Pour les Œuvres de guerre

On nous écrit de Majunga que la soirée donnée à Boanamary au profit des Croix-Rouges anglaise et française a produit plus de 5 000 francs. Tout le personnel de l’usine a prêté son concours à cette fête qui fut des plus réussies.

Le Courrier colonial

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