13 décembre 2006

Citation / Malcolm de Chazal


Pendant que j'avance dans la préparation du prochain volume pour la Bibliothèque malgache (il devrait être prêt ce week-end ou en tout début de semaine), je lis d'autres choses, bien entendu. C'est même l'essentiel de mon travail. L'autre jour, voyez comme le monde est petit, un article de Le Clézio dans Le Monde m'a appris la sortie d'un ouvrage de Malcolm de Chazal (1902-1981) que je me suis empressé de demander à l'éditeur. Les chroniques de cet écrivain mauricien atypique valaient le détour, et m'ont permis de relever deux passages concernant Madagascar. Ils montrent combien de Chazal était absorbé par l'idée de la Lémurie.
Voici le premier, datant du 3 juillet 1956:
Une expédition italienne a récemment visité les Seychelles, en vue de découvrir les vestiges de l'ancienne Lémurie. De retour à Venise, elle a publié un communiqué annonçant qu'elle avait eu des preuves que les Seychelles étaient anciennement reliées à ceylan, d'une part, et à Madagascar, d'autre part.

Malcom de Chazal, De paradis en paradis (Le coco de mer et le dodo), in: Comment devenir un génie? Editions Philippe Rey, 2006, page 72
Plus tard, le 29 octobre 1962, il commente la théorie de Camille de Rauville à propos de l'Indianocéanisme et en arrive à parler de Charles Renel, la star de la Bibliothèque malgache avec 52 exemplaires de La race inconnue distribués:
Que l'île Maurice soit un creuset de la double pensée de l'Orient et de l'Occident, voilà qui est merveilleux pour tout le genre humain. Mais que de Rauville cherche à découvrir une TENDANCE qui, consciemment ou inconsciemment, vise au-delà des hommes, avec ou malgré eux, à réunir Madagascar et les Mascareignes en vue d'un nouveau flambeau de spiritualité apte à servir tous les hommes, voilà ce qui est plus qu'intéressant, puisque cela ouvre nos yeux vers un nouvel élan de vie, vers une vaste espérance.
[...] nous aboutissons à ce Charles Renel qui, dans un village malgache a cherché à se déciviliser non en s'ensauvageant, mais, comme nous le dit de Rauville, tout au contraire, "en atteignant un degré et un lieu où l'homme n'est plus sauvage, sans être tout à fait civilisé, oasis exquise entre la caverne pleine d'épouvante de la horde primordiale et l'usine où souffle et peine le prolétaire moderne..."

Malcolm de Chazal, Les re-civilisés, in: idem, page 260

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