10 juillet 2009

Ben Arès : Là où abonde le sel

Les habitués de ce blog et de Madagascar ont déjà entendu, sous le titre en français de ce petit livre, le nom d'une ville. Comme la vie s'inscrit, au fond, dans une logique souterraine, il n'est pas étonnant que j'aie écouté Ben Arès lire ce texte à Antsirabe il y a quelques mois, à l'occasion d'une rencontre littéraire à l'Alliance franco-malgache. Du coup (je le lui ai un peu reproché, d'ailleurs), je suis devenu incapable de le lire sans l'entendre.
L'auteur a présenté cette vingtaine de pages comme le début (l'ouverture, au sens musical du mot?) d'une œuvre en cours, dans laquelle la présence de Madagascar sera forte. D'où ses séjours répétés dans la Grande Ile. Il en dit d'ailleurs quelques mots dans une des vidéos que j'ai mises en ligne à l'occasion de la parution de Coeur à rebours, un recueil de poèmes.
Pour vous faire goûter ce texte, je n'ai rien trouvé de mieux que d'en proposer la première page.
Six mois. C'est à six mois que je naissais. Je naissais pour l'homme et pour la femme, dans un petit lit, à six mois de ma vie déjà écoulée. Après neuf ans d'attente, je voyais le jour pour la plus grande joie de l'homme et de la femme. Je voyais ce jour, au bout de neuf ans d'attente, souriant, de premier éclat, gigotant dans un petit lit d'orphelinat.




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