24 juillet 2013

Il y a 100 ans : Le reboisement dans les hauts plateaux (1)

Nous reproduisons l’étude ci-après : Note relative aux différents modes de plantation employés pour les arbres sur les hauts plateaux.
Depuis quelques années, les colons européens ont obtenu un assez grand nombre de concessions sur les hauts plateaux. Les intéressés les ont autant que possible choisis à proximité de la route du Sud.
Les cultures que les Européens peuvent entreprendre dans ces régions ne sont pas nombreuses. Certains ont essayé de constituer des pâturages à l’aide l’herbe de Para, ils ont échoué ; d’autres font des cultures de pommes de terre, maïs, manioc, etc., et élèvent des porcs avec les produits qu’ils obtiennent ; mais la majeure partie des terrains accordés est destiné au reboisement.
Les deux méthodes de culture mises en pratique ayant donné des résultats bien différents, il nous semble opportun d’indiquer, dès à présent, celle qui à notre avis doit avoir la préférence.
Les premières plantations entreprises ont toutes été faites en trous. Ces derniers distants d’environ 4 à 5 mètres avaient pour la majeure partie des cas 0 m. 80 à 1 mètre de côté sur autant de profondeur et étaient la plupart du temps recomblés avec la terre de surface. Les essences choisies étaient le mimosa et l’eucalyptus. Cette façon d’opérer n’a pas répondu aux espérances des intéressés. Les jeunes plants se développèrent en général très normalement pendant les deux premières années, mais aussitôt que les racines atteignirent les parois des trous, leur croissance fut à peu près arrêtée. Les eucalyptus principalement prennent à partir de la troisième année un aspect souffreteux qui ne les quitte plus. On remarque, dans les plantations ainsi établies, que la moitié au moins des plants a disparu et, à part quelques sujets exceptionnels très vigoureux, on ne rencontre guère que des plants rabougris semblant plutôt dépérir que croître. Les mimosas résistent cependant mieux que l’eucalyptus, mais ils n’atteignent qu’un faible développement ; il en disparaît également beaucoup.
(À suivre.)
Le Progrès de Madagascar

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