11 octobre 2013

il y a 100 ans : Les pierres précieuses à Madagascar

Depuis quelques années, les recherches géologiques sur l’île de Madagascar sont très nombreuses et les résultats pratiques qu’elles ont donnés permettent d’espérer un développement considérable des mines dans notre colonie. Nous signalions ici même, il y a quelque temps, l’existence de bancs de graphite très importants ; le corindon est connu dans l’île depuis longtemps déjà. Les missions Lacroix, Levat, Merle, etc. y ont récemment découvert des tourmalines et des béryls. Ces pierres, lorsque leur coloration est belle et bien uniforme, sont des gemmes rares et de grande valeur. On a trouvé à Madagascar des espèces parfaitement transparentes et dont les teintes étaient inconnues jusque-là.
Les tourmalines ont des noms variant avec la coloration : rouges ou roses, elles constituent le rubis de Sibérie ; bleues, ce sont les saphirs du Brésil ; vertes, les émeraudes du Brésil ; jaune-vert, les péridots de Ceylan, etc. Pour les chimistes, gens terre-à-terre, ce sont simplement des fluoborates d’aluminium mélangés de quelques oxydes de métaux accessoires.
Les principaux gisements se trouvent dans la région d’Antsirabe, particulièrement le mont Bity, célèbre déjà par ses pegmatites gemmifères, et dans la région de Fianarantsoa.
Quant aux béryls, qui comprennent l’émeraude, l’aigue-marine et la morganite, ils ont une grande réputation, ceux qu’on trouve dans l’île étant particulièrement beaux. Les gisements se trouvent surtout dans la région de Fianarantsoa.
Le Temps

Une noyade

Il y a quelques jours, un peu avant la tombée de la nuit, un indigène descendait en pirogue par l’Ivondro, avec sa femme et ses trois enfants, lorsqu’arrivé en face de l’embouchure du Vorinkina, un remous fit chavirer sa pirogue.
Les secours qui leur furent portés arrivèrent trop tard pour les sauver. La femme et les enfants furent repêchés le soir même, mais ne donnant plus signe de vie. Seul, chose singulière, un bébé attaché sur le dos de sa mère à la mode malgache, fut trouvé encore vivant et put être sauvé.
Le corps du père ne put être retrouvé que le lendemain.

Le Tamatave

Madagascar il y a 100 ans - Janvier 1913 est disponible :
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