24 juillet 2014

Il y a 100 ans : Le riz malgache en France

Nous consommons en France beaucoup de riz étrangers, notamment ceux de la Virginie, de Java et de l’Italie, pourtant celui de Madagascar ne leur cède en rien quant à la qualité et à la saveur. Il est même renommé dans l’océan Indien ; sous le nom de « riz créole », il est considéré comme article de luxe et sert à confectionner des gâteaux et des desserts divers, le riz indien ne servant qu’aux usages courants.
Les commerçants de la métropole ont reconnu qu’il pouvait rivaliser avec les meilleures qualités provenant de l’étranger, vendus entre 350 et 400 francs la tonne. Déjà des exportateurs de la Grande Île ont noué des relations avec les acheteurs de France.
Le seul reproche que ceux-ci fassent au riz malgache, c’est que le grain n’est pas suffisamment uniforme.
On peut facilement remédier à cette défectuosité par une sélection plus rigoureuse des semences et par une amélioration dans le système de triage.
Déjà une société indigène créée à Manisana a distribué 6 tonnes de semences sélectionnées entre ses 200 adhérents.
D’autre part, le service de colonisation, pour encourager les indigènes à sélectionner les graines de semence, a acheté plusieurs trieurs à alvéoles d’un système simple et pratique. Ces appareils, ainsi répartis, 2 à Marovoay, 2 à Fianarantsoa, 2 à Antsirabe et 1 à Nanisana, sont mis gratuitement à la disposition des indigènes et transportés de village en village selon les besoins des cultivateurs indigènes.
Ceux-ci ne sauraient manquer d’apprécier la sollicitude éclairée de l’administration à leur égard et d’y répondre par l’amélioration de leur système de culture et de préparation du produit.
S’ils peuvent parvenir à faire adopter en France le riz malgache au lieu et place du riz étranger, il y aura là une source durable de revenus pour la Grande Île.

Une petite erreur !

Notre confrère le Journal de Tamatave annonce qu’à l’hôpital indigène de Fénérive, plusieurs indigènes en traitement seraient morts empoisonnés.
Un infirmier leur aurait fait absorber, par erreur, du sublimé, au lieu et place de quinine !

Le Courrier colonial


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