6 mai 2017

Il y a 100 ans : Encore la question du riz

On nous écrit :
Le prix du riz monte toujours malgré les taxes qui ne réussiront pas à limiter cette hausse. D’ailleurs, à cette heure le mal est fait. Le riz disponible se trouve entre les mains de spéculateurs qui se rient de la taxe puisqu’elle ne les atteint pas, n’étant imposée qu’aux petits commerçants au détail.
À cela, il n’existe qu’un seul remède héroïque. Celui de réquisitionner tout le riz, comme, en France, on a réquisitionné tout le blé, afin de le céder ensuite à la consommation à un prix raisonnable.
Aura-t-on le courage de le faire ? That is the question.
Il est une autre opération indispensable, pratiquée en Indo-Chine avec la dernière perfection, et qui pourrait être prochainement exécutée puisque nous approchons de la nouvelle récolte.
C’est celle d’établir une statistique faisant connaître la quantité de riz récolté. De relever d’un autre côté la quantité nécessaire à la consommation des habitants de la colonie, – quantité largement calculée, bien entendu, – et de ne permettre l’exportation que de l’excédent. Sans cela, il se trouvera toujours des spéculateurs qui ne se feront aucun scrupule d’accaparer cette denrée, afin d’imposer à leurs concitoyens des prix de famine.
Vous indiquez que, comme à Maroantsetra, on pourrait obliger l’indigène à ne vendre son riz que sur le marché. Mais il se trouvera toujours des spéculateurs assez habiles pour accaparer le riz dans le brousse et éluder cette obligation.
Comme vous le dites, c’est la vie économique de Madagascar qui reste suspendue aux mesures que l’on prendra et qui doivent être radicales.
Le Tamatave

Le régime forestier à Madagascar

En vertu du décret du 23 septembre 1916, le gouverneur général de Madagascar vient de prendre un arrêté promulguant le régime forestier applicable à Madagascar.
Aux termes de cet arrêté, la durée des contrats sera de deux à cinq ans, suivant l’étendue des concessions ; en aucun cas, les concessions ne dépasseront 10 000 hectares. Elles pourront être renouvelées si le concessionnaire a rempli toutes les clauses de son contrat.
Sous aucun prétexte, la durée totale des renouvellements successifs ne pourra excéder vingt ans. L’autorisation de défricher sera donnée par le gouverneur général.

Le Courrier colonial

Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont maintenant disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 62 titres parus à ce jour.

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