On nous écrit :
Le prix du riz monte
toujours malgré les taxes qui ne réussiront pas à limiter cette hausse.
D’ailleurs, à cette heure le mal est fait. Le riz disponible se trouve entre
les mains de spéculateurs qui se rient de la taxe puisqu’elle ne les atteint pas, n’étant imposée qu’aux petits
commerçants au détail.
À cela, il n’existe qu’un
seul remède héroïque. Celui de réquisitionner tout le riz, comme, en France, on
a réquisitionné tout le blé, afin de le céder ensuite à la consommation à un
prix raisonnable.
Aura-t-on le courage de
le faire ? That is the question.
Il est une autre
opération indispensable, pratiquée en Indo-Chine avec la dernière perfection,
et qui pourrait être prochainement exécutée puisque nous approchons de la
nouvelle récolte.
C’est celle d’établir une
statistique faisant connaître la quantité de riz récolté. De relever d’un autre
côté la quantité nécessaire à la consommation des habitants de la colonie, –
quantité largement calculée, bien entendu, – et de ne permettre l’exportation
que de l’excédent. Sans cela, il se trouvera toujours des spéculateurs qui ne
se feront aucun scrupule d’accaparer cette denrée, afin d’imposer à leurs
concitoyens des prix de famine.
Vous indiquez que, comme
à Maroantsetra, on pourrait obliger l’indigène à ne vendre son riz que sur le
marché. Mais il se trouvera toujours des spéculateurs assez habiles pour
accaparer le riz dans le brousse et éluder cette obligation.
Comme vous le dites,
c’est la vie économique de Madagascar qui reste suspendue aux mesures que l’on
prendra et qui doivent être radicales.
Le Tamatave
Le régime forestier à Madagascar
En vertu du décret du
23 septembre 1916, le gouverneur général de Madagascar vient de
prendre un arrêté promulguant le régime forestier applicable à Madagascar.
Aux termes de cet arrêté,
la durée des contrats sera de deux à cinq ans, suivant l’étendue des
concessions ; en aucun cas, les concessions ne dépasseront
10 000 hectares. Elles pourront être renouvelées si le
concessionnaire a rempli toutes les clauses de son contrat.
Sous aucun prétexte, la
durée totale des renouvellements successifs ne pourra excéder vingt ans.
L’autorisation de défricher sera donnée par le gouverneur général.
Le Courrier colonial
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