5 mai 2017

Il y a 100 ans : Le riz malgache

Dans son intéressante monographie de Madagascar, M. André You, directeur au ministère des Colonies, cite le riz parmi les principales cultures de la Grande Île ; la production de cette plante suffisait largement, dès 1905, à la consommation locale.
« Il n’est pas douteux, écrivait M. You, que cette céréale puisse avoir un grand avenir et donner lieu à un important commerce d’exportation vers les pays voisins, notamment l’Afrique du Sud, la Réunion et Maurice, qui sont tributaires de l’Inde, pour cette denrée d’importance capitale. »
Mais l’exportation risquait de se trouver suspendue sinon arrêtée par la crainte de la maladie connue sous le nom de béribéri que l’on impute à l’introduction du riz décortiqué dans la ration alimentaire des soldats indigènes.
Or, M. le docteur Fontoynont, directeur de l’École de médecine de Madagascar, démontre aisément, dans la Dépêche malgache du 2 décembre 1916, que « le riz malgache ne semble pas pouvoir être la cause d’épidémies de béribéri à l’exclusion des autres riz et que, de tous les riz susceptibles d’être importés dans les régions voisines de Madagascar, le riz malgache est celui qui, en tout cas, a le moins de chance de donner le béribéri. »
En Imerina, on ne vit jamais un Européen ou un indigène atteint de béribéri, parce que jamais on n’y consomme d’autre riz que celui du pays.
Il était bon de rassurer les pays d’exportation sur l’innocuité du riz malgache qui assurera à la Grande Île un produit rémunérateur.
Les Annales coloniales

Les timbres-monnaie de 1 fr.

Plusieurs commerçants nous ont fait connaître qu’ils avaient été estampés par des Hovas au moyen de timbres-monnaie qu’ils faisaient passer pour UN franc de la façon suivante.
Sur le carton-timbre de 10 centimes, ils collent un timbre de 1 centime, dont le 1 est assez semblable à celui de 1 franc, et grattent le C de centime. La couleur du timbre effacée par l’usage est assez difficile à distinguer. Il faut une loupe pour reconnaître la fraude.
Ne serait-il pas plus simple, pour éviter cet estampage, de retirer purement et simplement de la circulation les timbres de 1 franc ?
Transmis à qui de droit.

Le Tamatave

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