La question du peuplement de nos colonies est étroitement
liée à celle de leur mise en valeur. Elle doit faire l’objet des préoccupations
de notre administration au double titre économique et social.
Nous devons protéger les indigènes contre les fléaux qui les
déciment.
À Madagascar, une trop grande quantité d’indigènes des Hauts
Plateaux sont victimes tous les ans des affections pulmonaires, surtout pendant
la saison froide.
A-t-on fait quelque chose pour lutter contre cette cause
essentielle de dépopulation ?
L’administration de M. Schrameck répond : « Oui. »
Et en effet, une circulaire de 1917 oblige les indigènes à vêtir leurs enfants
d’une façon convenable. Elle stipule même que les enfants indigents seront
vêtus par les soins du village.
Dans la réalité, cette circulaire demeure lettre morte, et
les enfants qui vivent dans la brousse sont nus ou presque nus en toute saison,
d’où une mortalité effroyable.
On voit souvent des femmes très confortablement vêtues
porter leurs enfants rigoureusement nus à la consultation du médecin.
Interrogées sur cette façon d’agir, elles répondent que la
coutume le veut ainsi, et qu’elles n’ont pas été élevées autrement que leurs
enfants.
C’est donc cette coutume néfaste qu’il faut s’attacher à
combattre et qu’il faut vaincre. Par quels moyens ? C’est à l’administration
à les trouver. Elle est justement faite pour cela. Mais, en principe, ni les
circulaires ni les arrêtés ne peuvent rien en l’occurrence.
Si les décrets avaient l’omnipotence qu’on leur prête, il y
a longtemps, je présume, qu’un député socialiste aurait fait décréter le
bonheur universel.
Ce n’est pas un arrêté du gouverneur général qui atténuera
la mortalité sur les Hauts Plateaux de la Grande Île. Peut-être est-ce plutôt l’éducation
des indigènes qu’il faut envisager.
Le Courrier colonial
Vol
Ces jours derniers, environ 600 francs ont disparu de
la caisse du sympathique commerçant de notre place M. Juge. On recherche
le voleur.
Le Tamatave
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