5 octobre 2019

Il y a 100 ans : Le coup de canon de 8 heures


On ne saurait se figurer les inconvénients qui ont résulté de la suppression de ce coup de canon, arbitre de toutes les horloges et montres de notre ville auxquelles il imposait l’heure vraie de sa voix impérative. Dès qu’elle se faisait entendre, tous les chronomètres sortaient des poches pour se voir mis d’accord avec lui. Depuis que ce maître ne parle plus, horloges et montres vont à leur propre gré, ou plutôt au gré de leurs propriétaires. Ainsi les montres des employés retardent toujours tandis que celles des patrons avancent continuellement. Celle du chef de gare, on ne sait pourquoi, a quelquefois de l’avance sur celles des voyageurs, tandis que ceux-ci se plaignent souvent de voir retarder l’horloge du lieu de destination. Mais le plus grand écart que l’on puisse constater est bien celui qui existe entre l’heure des maîtres et celle des élèves qui ne sont jamais d’accord, sauf le jeudi et le dimanche.
Cet état de choses donne lieu à des discussions interminables entre les uns et les autres – discussions qui n’auraient pas lieu si l’arbitre tonnant venait les trancher tous les jours. Vraiment, l’économie qu’on réalise ne compensera jamais les inconvénients qui en résultent.

La route d’Ambodiriana

On nous signale que cette route est dans un état lamentable. En plusieurs endroits, la végétation a recouvert la route qui disparaîtra complètement sous les broussailles si on n’y remédie pas. En d’autres endroits, elle est encombrée par des tas de terre glaise qui contribuent également à la rendre impraticable, en d’autres aussi, la caillasse coupe les pneus des pousse-pousse, motocyclettes et automobiles. De plus, au-delà du 21e kilomètre, la route n’est plus qu’un sentier malgache tout bourbeux et qui n’est accessible qu’aux piétons.

Les fêtes de la Paix

Dans notre dernier numéro, nous avons oublié de signaler les belles décorations de la ville dues à notre sympathique agent voyer M. Lepervenche et celles de la kermesse auxquelles M. Tréal des Travaux publics a pris une large part. À ces deux fonctionnaires, toutes nos félicitations.
Le Tamatave


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