On ne saurait se figurer les inconvénients qui ont résulté
de la suppression de ce coup de canon, arbitre de toutes les horloges et
montres de notre ville auxquelles il imposait l’heure vraie de sa voix
impérative. Dès qu’elle se faisait entendre, tous les chronomètres sortaient
des poches pour se voir mis d’accord avec lui. Depuis que ce maître ne parle
plus, horloges et montres vont à leur propre gré, ou plutôt au gré de leurs
propriétaires. Ainsi les montres des employés retardent toujours tandis que
celles des patrons avancent continuellement. Celle du chef de gare, on ne sait
pourquoi, a quelquefois de l’avance sur celles des voyageurs, tandis que
ceux-ci se plaignent souvent de voir retarder l’horloge du lieu de destination.
Mais le plus grand écart que l’on puisse constater est bien celui qui existe
entre l’heure des maîtres et celle des élèves qui ne sont jamais d’accord, sauf
le jeudi et le dimanche.
Cet état de choses donne lieu à des discussions
interminables entre les uns et les autres – discussions qui n’auraient pas lieu
si l’arbitre tonnant venait les trancher tous les jours. Vraiment, l’économie
qu’on réalise ne compensera jamais les inconvénients qui en résultent.
La route d’Ambodiriana
On nous signale que cette route est dans un état lamentable.
En plusieurs endroits, la végétation a recouvert la route qui disparaîtra
complètement sous les broussailles si on n’y remédie pas. En d’autres endroits,
elle est encombrée par des tas de terre glaise qui contribuent également à la
rendre impraticable, en d’autres aussi, la caillasse coupe les pneus des
pousse-pousse, motocyclettes et automobiles. De plus, au-delà du 21e kilomètre,
la route n’est plus qu’un sentier malgache tout bourbeux et qui n’est
accessible qu’aux piétons.
Les fêtes
de la Paix
Dans notre dernier numéro, nous avons oublié de signaler les
belles décorations de la ville dues à notre sympathique agent voyer M. Lepervenche
et celles de la kermesse auxquelles M. Tréal des Travaux publics a pris une
large part. À ces deux fonctionnaires, toutes nos félicitations.
Le Tamatave
Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 82 titres parus à ce jour.
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