2 août 2013

Il y a 100 ans : La double quarantaine

Une épidémie de peste ayant il y a quelques années éclaté à Majunga, une commerçante de Madagascar, la dame Peytel, qui devait se rendre en France, subit une quarantaine de cinq jours au lazaret. Puis les agents sanitaires la firent transporter par un remorqueur sur le paquebot La Gironde où sa place était retenue.
Mais le commandant, d’accord avec le médecin du bord, refusa de la recevoir en alléguant qu’elle s’était trouvée sur le remorqueur en contact avec l’équipage indigène qui n’avait pas subi de quarantaine.
La dame Peytel dut retourner à terre et ne put s’embarquer que sur le paquebot suivant après avoir fait une seconde quarantaine !
Comme elle se rendait en France pour affaires commerciales, elle subit un préjudice et demande à la colonie de Madagascar une indemnité.
Ainsi que l’a fait remarquer le commissaire du gouvernement M. Pichat, les agents sanitaires ont violé leurs instructions en mettant les voyageurs sortant du lazaret en contact avec des matelots évacuant les lieux contaminés, alors même que ces matelots avaient subi une désinfection, dont l’efficacité est d’ailleurs contestée.
L’arrêt porte que le fait d’avoir confié le transport des passagers du lazaret jusqu’au paquebot à des matelots indigènes qui, bien que provenant d’un port contaminé, n’avaient pas été soumis à une période d’observation, était de nature à rendre illusoire la quarantaine qu’avaient subie ces voyageurs. Il y a donc eu faute à la charge du service de santé de Madagascar.
En conséquence la colonie a été condamnée à payer une indemnité de 4 000 francs à la dame Peytel.
Le Temps

Lacération d’affiches

Nous nous demandons quel malin plaisir éprouvent les personnes qui passent leur temps à lacérer les diverses affiches apposées sur les murs de la ville.
C’est un amusement digne de petits gamins et nous serions tout disposés à croire que l’enlèvement que nous avons constaté à plusieurs reprises est l’œuvre des jeunes écoliers si au Théâtre Municipal à côté du poste de police de permanence les affiches ne disparaissaient avec autant d’ensemble que partout ailleurs.

Le Progrès de Madagascar

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