12 août 2013

Il y a 100 ans : M. le Gouverneur Général Picquié à Ambohimasina (1)

Continuant sa visite de la province du Vakinankaratra, M. le Gouverneur Général Picquié s’est rendu en juin dernier à Ambohimasina, gouvernement de 20 000 habitants du district de Betafo, pour inaugurer la nouvelle route carrossable reliant Betafo à Ambohimasina et la foire récemment créée dans cette dernière localité.
Cette route, qui traverse de nombreux champs de blé, des rizières abondamment arrosées par l’eau du canal d’irrigation de l’Ilempona, bordée de collines dont différentes cultures gagnent de plus en plus les sommets, est large, carrossable et coupée de ponts en bois très solides.
À l’entrée et à la sortie de tous les villages, des arcs de triomphe avaient été dressés, les maisons étaient pavoisées et de nombreux indigènes, faisant la haie, acclamaient le Gouverneur Général à son passage.
Une foule énorme attendait M. Picquié à Ambohimasina où il fut reçu par Messieurs les administrateurs chefs de province et de district, les membres de la colonie européenne et les notables indigènes. L’un d’eux, Rainijoanary, ex-gouverneur principal, remercia, au nom de tous les habitants du district de Betafo et particulièrement de ceux d’Ambohimasina, le Gouverneur Général de sa visite.
« Grâce aux mesures énergiques que vous avez prises, Monsieur le Gouverneur Général, pour réprimer les vols de bœufs et arrêter les incursions sakalava, nous n’avons plus à craindre que l’on vienne jusqu’ici voler nos femmes, nos enfants et nos biens comme je l’ai vu faire moi-même longtemps.
« Maintenant l’ordre et la sécurité règnent partout ; nos troupeaux peuvent paître sans crainte et l’élevage et l’agriculture prennent de jour en jour une extension plus grande. La population du Vakinankaratra est reconnaissante à la France de tout ce qu’elle a fait pour elle. Elle a toujours été d’un loyalisme absolu envers le Gouvernement français et elle est heureuse aujourd’hui devant son représentant, venu pour la première fois parmi elle, de lui donner à nouveau l’assurance de son attachement et de son entière soumission. »
(À suivre.)

Le Tamatave

Madagascar il y a 100 ans - Janvier 1913 est disponible :
en version papier (123 pages, 10 € + frais de port)
en version epub (4,99 €).

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire