1 novembre 2013

Finances et justice à Madagascar

Nous avons connu trop tard le passage de M. le Directeur du Contrôle financier à Tamatave pour lui signaler la désinvolture avec laquelle le chef du service judiciaire se joue des finances de la Colonie tout comme il se joue du personnel sous ses ordres, ainsi que des justiciables.
Le Procureur de la République de Tamatave titulaire, comme nos lecteurs doivent s’en souvenir, s’est rendu impossible dans cette ville, par des actes que nous avons, en partie, signalés et qui auraient exigé, pour le moins, son renvoi à la disposition du ministre.
Au lieu de cela, ce magistrat est appelé à Tananarive, pour y remplir les fonctions de conseiller à la Cour d’appel ; c’est-à-dire des fonctions plus élevées, alors qu’il s’était montré incapable de remplir celles qui lui étaient confiées à Tamatave. De plus, sans doute, il lui est alloué la jolie somme de 16 fr. par jour pour indemnité de déplacement, soit 470 fr. par mois.
Pendant ce temps, l’honorable et digne magistrat qui, lui, est titulaire du poste occupé à Tananarive par l’indigne Procureur de Tamatave, vient ici remplir cette dernière fonction.
Dans la vie civile, lorsqu’un employé n’est pas à la hauteur de son emploi et surtout ne remplit pas ses devoirs, on le met simplement à la porte. Dans la magistrature, à Madagascar, on lui donne un poste supérieur et on augmente son traitement.
Admirable façon de rendre la justice et de la faire estimer !!

Les voies fluviales à Madagascar

De la Dépêche Coloniale, sous la signature de M. de Bergues :
Lorsque cette œuvre (le percement des canaux), qui aura coûté à peine quelques millions, sera achevée, la côte orientale de Madagascar possédera un canal intérieur de navigation de près de 600 kilomètres de longueur, de 15 mètres de largeur, qui permettra à tous les bateaux calant un peu moins de 1 mètre de se livrer aux opérations du commerce.
Dans toute la région traversée par ce canal on pourra alors se livrer aux cultures et aux industries que la difficulté et la cherté des transports ont empêchées jusqu’ici de se développer.

Le Tamatave

Madagascar il y a 100 ans - Janvier 1913 est disponible :
en version papier (123 pages, 10 € + frais de port)
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