10 février 2014

Il y a 100 ans : L’automobile à Madagascar

Le bureau des services automobiles à Madagascar a publié récemment un rapport sur la situation en 1912.
Il en résulte que ce système de transport en commun est en réel progrès. Alors qu’en 1909 le nombre de kilomètres parcourus n’était que 72 606, il atteignait, en 1912, 207 687 kilomètres, soit exactement trois fois plus.
Cependant les dépenses ne sont que deux fois et demie supérieures au chiffre de 1909, tandis que les recettes ont presque quadruplé, passant de 57 335 francs à 207 687 francs.

Néanmoins, l’exercice se solde par un déficit de 59 000 francs. Mais « il ne faut pas considérer le service des automobiles comme une entreprise pouvant donner des résultats financiers positifs, c’est avant tout une entreprise nécessaire au développement de la colonie ». À ce point de vue, les services automobiles ont amplement rempli leur rôle.

Une intéressante peuplade de Madagascar

M. Aujas, administrateur des colonies, a fait, aujourd’hui, dans le grand amphithéâtre de l’École Coloniale, une conférence fort intéressante, accompagnée de projections, sur les Betsimisaraka, à Madagascar.
L’auteur a indiqué la situation géographique des Betsimisaraka, leurs origines et traditions historiques. Après avoir esquissé un portrait des hommes et des femmes, il a exposé l’organisation de la société et de la famille, dépeint les mœurs, les coutumes en usage chez cette peuplade.
Il a rappelé les immigrations arabes sur la côte Est, les séjours prolongés que firent au milieu de ces noirs, pendant trois cents ans, du seizième au dix-neuvième siècle, les corsaires et pirates arabes, anglais, hollandais et français, les guerres intestines que se firent les naturels du pays, et, finalement, leur assujettissement à la monarchie hova, jusqu’en 1896, époque de l’annexion de Madagascar à la France.
M. Aujas a indiqué les caractères tant physiques que moraux de cette race, foncièrement bonne, douce, hospitalière, mais paresseuse, chez qui l’alcoolisme a causé de grands ravages. L’auteur a tracé de la femme betsimisaraka et de la naissance des enfants, du mariage, des fêtes et des cérémonies religieuses en honneur dans cette peuplade un curieux tableau qui témoigne d’une parfaite connaissance de ces indigènes.
Le Courrier colonial


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