16 décembre 2014

Il y a 100 ans : Le loyalisme des indigènes de Madagascar

Marseille, 5 novembre. – Du correspondant particulier du « Matin ». – Nous avons pu nous entretenir avec M. Picquié, gouverneur général de Madagascar, arrivé hier dans notre ville, qui, accompagné de plusieurs fonctionnaires coloniaux, se rendait auprès du gouvernement à Bordeaux.
M. Picquié nous a déclaré :
— J’ai quitté Madagascar après un séjour de quatre années. Je rentre en France pour me reposer et pour rendre compte de ma mission au gouvernement français. Madagascar est aujourd’hui complètement pacifié. Les dernières bandes de Sakalaves rebelles ont fait leur soumission avant mon départ et leurs chefs sont venus m’affirmer leur loyalisme.
» La France, m’ont-ils dit, étant actuellement en guerre, a besoin de tous ses enfants et ses fils adoptifs. Elle peut compter sur notre dévouement.
» Un mois après la déclaration de guerre, les représentants des comités qui s’étaient formés dans toute l’île sont venus m’apporter la somme de 700 000 francs, provenant de souscriptions et destinée aux familles de nos blessés militaires.
» Madagascar possède actuellement une population de 3 500 000 habitants et ses ressources ont quintuplé ; des usines ont été créées dans les principales villes et le commerce prend chaque jour une extension de plus en plus grande. »
Le Matin

Madagascar et la guerre

M. Picquié, gouverneur général de Madagascar, est arrivé à Marseille.
M. Picquié a sollicité du gouvernement un congé pour venir lui rendre compte de sa gestion de quatre années consécutives dans notre grande île et prendre de nouvelles instructions par suite des événements actuels avant de retourner à son poste.
M. Picquié, dès la déclaration de guerre, avait immédiatement fait arrêter et interner les sujets allemands et autrichiens résidant dans l’île. De plus, il a fait sans retard saisir les biens et l’argent de ces internés et placer le tout sous séquestre, allant ainsi au-devant des instructions récentes du gouvernement.
Les colons et notamment les indigènes ont tenu avant le départ du gouverneur général de Madagascar à témoigner de leur vif attachement et de leur reconnaissance à la mère patrie et ont remis à M. Picquié une somme de 700 000 francs, produit d’une souscription pour nos blessés.

Le Temps


L'intégrale en un livre numérique (un volume équivalant à 734 pages d'un ouvrage papier), disponible en deux endroits:
  • Lulu, intermédiaire habituel de la Bibliothèque malgache, au format epub - sans couverture: 6,99 €
  • Amazon, qu'il est inutile de présenter, au format Kindle (Calibre, un logiciel gratuit, permet de convertir aisément en epub si on ne possède pas de liseuse spécifique): 7,49 €


Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire