18 octobre 2015

Il y a 100 ans : Le calicot à Diégo-Suarez

D’un de nos correspondants :
Le vulgaire calicot, avec quoi l’on fait chemises et jupons, se vend ici un prix fou. Pourquoi ? on n’en sait rien au juste, ou plutôt il y a trop de raisons pour que nous puissions discerner la vraie.
On dit que, par suite de la guerre, le calicot est devenu très rare, mais on dit aussi qu’il est accaparé et caché par des spéculateurs pour le vendre plus cher au bon moment.
Le cas est embarrassant. Ce que nous savons bien, hélas ! c’est que le prix de la tonne, qui a augmenté de 10 et de 20 p. 100, ne va pas s’arrêter en si beau chemin, et que les commerçants soupçonnés d’accaparement en profitent pour augmenter leur marchandise. Mais on dit tant de choses.
Ce n’est pas que le calicot me soit personnellement indispensable, mais un autre on dit a éveillé mon attention, et retiendra, je l’espère, la vôtre.
On dit que les magasins allemands de Madagascar regorgent d’étoffes de coton et de calicot qui sont immobilisées. Ne pourrait-on pas les vendre et les mettre ainsi en circulation ?
Attendra-t-on, étant donné le jeu des séquestres, que le prix du calicot ait encore augmenté et que la plus-value ainsi obtenue retourne aux Boches dont les biens doivent être administrés « en bon père de famille » ?

À l’Académie malgache

Dans une des dernières séances de l’Académie malgache, le secrétaire a lu une communication de M. Hesling et offert de très beaux spécimens de mica provenant de la province de Vakinankaratra.
« Parmi les minéraux constituant la pegmatite d’Ambatofotsikely, dans la province de Vakinankaratra, on rencontre une superbe muscovite ; ce mica se présente en cristaux énormes mesurant jusqu’à 1 mètre de diamètre.
« Parfois presque nulle, sa coloration peut passer au brun, notamment dans les parties riches en inclusions. Ces dernières, de couleur rougeâtre ou noire, verte quelquefois, sont constituées par de la magnétite et de l’ogéliste. »
Après cette intéressante communication, les membres de l’Académie malgache ont épuisé l’ordre du jour et levé la séance après avoir demandé que les communications scientifiques soient précieusement conservées dans des dossiers spéciaux.

Le Courrier colonial

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