Une grave question s’est
posée ces temps derniers. Les cerveaux de Tamatave ont travaillé une fois de
plus ; des paris ont été ouverts et les pronostics allaient leur train.
La grosse question était
de savoir à quel endroit serait posée la première pierre du port de Tamatave.
Question grave s’il en fut, pouvant amener de grandes perturbations dans
l’essor économique de la Grande Île.
Des discussions orageuses
eurent lieu.
L’Administration
inclinait pour le boulevard Gallieni en face de la Résidence-Mairie ; du
balcon arrière, le coup d’œil, à l’inauguration, aurait été superbe ; le
Wharf proposait son extrémité ; les pêcheurs de la pointe Hastie et le
personnel de la gare plaidaient en faveur de leur quartier. La douane,
humblement, émettait son avis, d’après elle la pierre célèbre devait être
placée sur l’emplacement du futur port. Les Travaux Publics, juges et parties,
n’avaient pas la parole. Les colons travaillaient pour les embouchures de
l’Ivoloina et de l’Ivondro ; les blanchisseuses réclamaient en faveur du
Manangareza. Enfin, les commerçants, eux, ne disaient rien, toujours
j’m’enfoutistes, s’en moquaient.
Les choses
s’envenimaient, le Gouverneur ne savait plus où donner de la tête pour
contenter tout le monde. Le Ministre heureusement trouva, dit-on, une solution
élégante et qui mettra tout le monde d’accord : la pierre sera déposée au
Cimetière.
Sarah B.
Le vin
En prévision de la
récolte de cette année qui ne dépassera pas la moitié de celle de 1914, les
commerçants de la place ont augmenté le vin de façon considérable, on parle
d’une augmentation de 35 à 40 par pièce.
L’exportation de l’or
La Douane a saisi sur un
passager de nationalité étrangère, qui s’était embarqué sur le Caucase à destination de Port Saïd,
750 francs en or et une certaine quantité de bijoux en or de fabrication
artisanale.
La Dépêche malgache
À l’Union Coloniale
La section malgache de l’Union Coloniale continue sa campagne en
vue de chercher les moyens susceptibles d’arriver à développer en France
l’emploi du graphite de Madagascar et de provoquer méthodiquement le
ravitaillement de la métropole par les bœufs de la colonie.
Le Tamatave
Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont maintenant disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 38 titres parus à ce jour.
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