22 avril 2014

Il y a 100 ans : L’amélioration de l’élevage à Madagascar

On sait les efforts que font les éleveurs de Madagascar pour améliorer la race des bœufs indigènes, au point de vue surtout de la boucherie. Cette question prend une grande importance en ce moment où tant d’usines s’établissent sur un grand nombre de points pour la préparation des viandes conservées et frigorifiées.
Ce qui importe, avant tout, c’est de remédier au manque de précocité du bœuf malgache et à son rendement insuffisant à la boucherie.
Le bœuf de Madagascar n’arrive à son complet développement qu’à l’âge de cinq ans, alors que les bovidés de races européennes, les Durban, les Limousins, par exemple, peuvent être abattus à trois ans. Quant au rendement en boucherie, il est de 58 à 63 p. 100 du poids de la bête sur pied, selon le système d’élevage, tandis qu’en Europe, ce rendement atteint de 65 à 70 p. 100.
On essaie en ce moment d’un système de croisement de races introduites d’Europe, mais est-il susceptible de donner les résultats qu’on en attend ? Certains en doutent. Ces races étrangères s’acclimatent difficilement dans la Grande Île et les bêtes issues de croisements n’ont pas la même force de résistance que les bœufs indigènes. Même à Madagascar, les animaux d’une région s’adaptent mal à une autre. Ainsi, dans une concession voisine de Diégo-Suarez, on avait fait venir 2 500 bœufs d’Analalava et de Vohémar.
Ce troupeau fut atteint du charbon et perdit 8 p. 100 de sa masse, tandis que 200 vaches, nées dans le pays et faites à ces pâturages infectés, ne furent atteintes que dans la proportion de ½ p. 100 ; c’est-à-dire qu’une seule mourut.
En résumé, on croit que l’amélioration de la race indigène dépendra surtout de sélections dans la race locale elle-même. Celles-ci, très judicieusement faites, c’est-à-dire en recherchant la brièveté du cou, le peu de longueur des membres par rapport à la taille, la hauteur et l’ampleur de la poitrine, la forte saillie de la culotte, pourront donner de très bons résultats.
Les races améliorées d’Europe l’ont été, il ne faut pas l’oublier, grâce à une sélection de sujets pris dans des aires géographiques voisines et l’on sait à quel point ces sélections ont réussi ; pourquoi n’en serait-il pas de même à Madagascar ?
Le Courrier colonial


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