21 novembre 2014

il y a 100 ans : M. Garbit (2)

(Suite et fin.)
Il se proposerait également, pour ne point jeter de perturbation chez les travailleurs indigènes et les colons, de n’utiliser le papier-monnaie qu’à la dernière extrémité. Une surveillance attentive de l’emploi des fonds permettra sans doute au pays d’atteindre la fin de la crise sans avoir à recourir à de trop graves expédients.
Déjà il s’est mis en rapport avec le C. N. E. P. pour la reprise des achats d’or par cet important établissement. Nous croyons que le comptoir se montrera aussi large que possible dans cette circonstance.
Nous avons entendu dire que diverses personnalités auraient été déjà consultées par le nouveau chef de la Colonie en vue de résoudre plusieurs autres questions qui se posent avec une extrême urgence : par exemple la question de l’assurance du fret au départ de Madagascar pour la France, la question Banque, la question transports maritimes, etc.
Les travaux du chemin de fer d’Antsirabe seront continués.
Puis l’administration se proposerait d’étudier un plan de campagne général de travaux pour toute la colonie. Un ordre d’urgence serait ensuite établi entre ces travaux après consultation des assemblées de colons qualifiés pour donner leur avis.
Nous sommes convaincus que M. Garbit fera toujours le meilleur accueil à tous les colons et qu’il prêtera une oreille attentive à tous leurs desiderata. Il faut que tous puissent mettre leur confiance en lui.
Notre nouveau gouverneur est un gros travailleur : rien d’étonnant par suite qu’il exige de tous les fonctionnaires une grosse somme de travail, selon leurs connaissances ou leur compétence.
Nous ne doutons pas, après l’avoir vu à l’œuvre, qu’il ne se montre d’une justice égale pour tous et sache distinguer le mérite d’où qu’il vienne.
M. Garbit a su réaliser à Bourbon une union qui paraissait paradoxale : il saura certainement réaliser à Madagascar l’accord étroit qui doit exister entre les fonctionnaires et les colons et faire disparaître les causes de dualité et d’antagonisme entre nos compatriotes, au moment où la Mère-Patrie nous offre un si magnifique spectacle d’unité nationale.
Un tel programme est de nature à donner aux colons, sinon toute satisfaction, du moins la plus grande somme possible de satisfaction.

Le Tamatave


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