27 février 2015

Il y a 100 ans : Autour de l’assassinat de M. Chabas

Il y a plus de trois mois que M. Chabas fut assassiné en pleine ville. Nous avons donné en son temps quelques détails sur ce crime en nous abstenant de tout commentaire pour ne pas gêner l’action de la justice.
Tout d’abord la presse locale nous fit savoir qu’à l’instruction les assassins avaient fait des aveux complets, depuis lors la justice a reconnu que les aveux des coupables étaient plus ou moins fantaisistes, qu’il y a de fortes présomptions, mais aucune certitude.
Les vrais assassins doivent être enchantés de ces renseignements car il leur suffira de nier pour ne pas être découverts et, malgré les fortes présomptions qu’il y a contre eux, ils savent parfaitement que le doute bénéficie toujours aux inculpés, car la cour criminelle ne condamne jamais un accusé, surtout un assassin, sur des coïncidences ou des conjectures.
Il est donc à craindre que le crime commis sur l’infortuné Chabas ne soit jamais découvert comme cela arrive quelquefois à Madagascar.

Imprudence

Ces jours-ci, le sieur R… décédait dans un village du district d’Andévorante, tout seul, sans parents, sans amis. Le gouverneur de Saranantsara et le médecin indigène de colonisation se rendirent sur les lieux pour faire leurs constatations.
Personne n’ayant voulu s’occuper des funérailles, ils allaient y procéder eux-mêmes et cherchaient dans une malle de quoi faire un linceul. Le gouverneur y trouva un revolver qu’il sortit, mania, un coup partit et le médecin tomba mort.
Comment se fait-il qu’un revolver soit toujours chargé alors qu’il ne devrait pas l’être ?
Le Tamatave

Pour enrayer la crise commerciale à Madagascar

La Chambre consultative du commerce et de l’industrie de Tananarive et le Comice agricole viennent d’adresser à M. Garbit leurs remerciements pour les mesures qu’il a prises afin d’enrayer la crise que subit le commerce de la Grande Île.
« Tout en conciliant les intérêts particuliers avec l’intérêt général, dit la Tribune de Madagascar, le nouveau gouverneur général semble vouloir aiguiller la colonie dans une voie où elle pourra retrouver et augmenter sa prospérité d’hier en facilitant son développement économique. »

Le Courrier colonial

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