11 février 2015

Il y a 100 ans : Épilogue d’une tragique affaire à Tananarive

Nous avons raconté en son temps la scène dramatique qui se déroula au prétoire de la justice de paix de Tananarive.
Un créole de la Réunion, M. Dupont, abandonné par sa maîtresse, une demoiselle Adrienne Legros, s’était livré à des sévices sur celle-ci. Elle l’avait assigné en justice de paix où elle s’était présentée en compagnie de son nouvel amant.
À cette vue, M. Dupont perdit tout sang-froid et abattit Mlle Legros d’un coup de revolver.
Traduit devant la cour d’appel de Tananarive pour coups et blessures ayant occasionné la mort sans intention de la donner, M. Dupont a été condamné à trois ans de prison.
Le substitut du procureur général, Deymes, soutenait l’accusation et la défense était présentée par Me Baudin.

Administrateur et sultan à Nossi-Bé

Nous avons annoncé dans notre dernier numéro que M. Sylvie avait pris possession de son poste d’administrateur de la province de Nossi-Bé.
À son arrivée, le 14 novembre, sur le Bosphore, le nouvel administrateur fut reçu par tous les fonctionnaires et par de nombreux colons qui étaient venus pour lui souhaiter la bienvenue.
Deux jours après, arrivait à son tour à Nossi-Bé, par le Persépolis, l’ex-sultan Saïd-Ali, qui continuait sa tournée de conférences commencée à Majunga.
Des Comoriens, des Anjouanais et des Hindous vinrent en assez grand nombre le recevoir.
Saïd-Ali donna plusieurs kabarys en province du chef de la province et du chef du district, faisant un grand éloge de la France, « berceau de la liberté, de l’égalité, de la fraternité, etc., qui lutte victorieusement contre l’invasion des barbares »…
Si les auditeurs de l’ex-sultan avaient été capables de conceptions philosophiques, ils auraient pu poser à Saïd-Ali une question fort indiscrète : pourquoi n’avait-il pas, lui-même, appliqué ces principes sur lesquels il dissertait si bien, à l’heure où il était le potentat de la Grande-Comore ?

Le téléphone à Madagascar

Nous avons annoncé qu’un service téléphonique public était ouvert à Madagascar entre Tananarive, Tamatave et Majunga.
Ce service vient d’être établi de Tananarive à Antsirabe et à Fianarantsoa d’une part, et de ce dernier point à Mananjary, d’autre part.

Le Courrier colonial

Madagascar en 1914 est en préparation, Madagascar en 1913 est disponible dans une édition numérique revue et corrigée.
Et la Bibliothèque malgache s'ouvre à de nouvelles collections, avec quatre premiers titres disponibles sur la nouvelle page d'accueil du site.

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