15 mars 2020

Il y a 100 ans : Cours public de langue malgache (3)


(Suite.)
La langue malgache aussi bien que toutes les langues vivantes exige que l’on connaisse ses règles fondamentales si l’on veut la parler et l’écrire correctement.
Deux de ses caractéristiques sont l’emploi de la voix passive et d’une voix relative.
Notre habitude de presque toujours parler dans la forme active pousse naturellement les débutants à employer comme si elles étaient actives toutes les formes verbales si bien qu’il n’est pas rare de leur entendre construire des phrases qui signifient le contraire de leur pensée.
La langue malgache suit ordinairement l’ordre naturel des idées.
Le mot qui exprime l’idée dominante est sujet et détermine la forme du verbe.
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En terminant, nous vous indiquerons quelles seront notre méthode de travail et nos heures d’étude. Étant donné le grand nombre d’auditeurs et d’auditrices inscrits, il nous a paru indispensable de diviser les cours en deux cycles.
1er Cycle pour les débutants. Jour de réunion : le jeudi. Étude des 23 premières leçons du 1er volume de Gerbinis : durée des cours : 6 mois.
2e Cycle pour les non-débutants : jour de réunion, le samedi. Étude à partir de la 24e leçon du 1er volume de Gerbinis. Durée des cours, 6 mois.
Si cela est nécessaire nous créerons deux nouveaux cycles où l’on étudiera le 2e volume de Gerbinis et les Tantaran’ny Andriana des R. P. Callet et Malzac.
Nous ferons précéder chaque cours d’un exposé grammatical simple et réduit aux règles indispensables.
Comme il y a parmi les auditeurs de nombreux malgachisants, nous nous permettrons, en terminant, de leur demander toute leur indulgence pour les lacunes que pourraient présenter nos cours. Nous devrons une gratitude particulière à ceux d’entr’eux qui voudront bien suivre nos efforts et nous conseiller.
M. le Gouverneur Général p. i. Guyon a rappelé que l’origine du cours de langue malgache remontait à l’illustre fondateur de la Colonie, le Général Gallieni. En reconstituant ce cours, le Gouvernement actuel ne fait que reprendre une œuvre de ce grand chef qui avait discerné de façon si clairvoyante tout ce qu’il fallait faire, dans un large avenir, pour établir, sur les bases les plus solides, l’influence française en ce pays et pour réaliser, en vue de la mise en valeur de la Grande Île, l’association de tous les éléments – colons, militaires, fonctionnaires européens, indigènes appelés à s’y employer.
(À suivre.)
Journal officiel de Madagascar et dépendances



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