26 mars 2020

Il y a 100 ans : Une rupture dans la digue de l’Ikopa (2)


(Suite et fin.)
M. le Gouverneur Général p. i. a bien voulu appuyer de son autorité les paroles du chef du district suburbain, en disant qu’il convenait que les conseils et les ordres que ce dernier venait de donner soient mis fidèlement à exécution, et cela dans le bien de tous. Il a ajouté que le nombre imposant de fokonolona présents comprendrait l’importance de ces digues qu’un de leurs grands chefs d’autrefois avait fait construire pour mettre le pays à l’abri des inondations.
*
* *
Le Gouverneur Général p. i. a décidé que la digue d’Andohatapenaka à Andriantany, sur la rive droite de l’Ikopa, sera à bref délai empierrée sur une longueur de 8 kilomètres. Dès que les travaux seront terminés, cette digue sera classée dans les voies d’intérêt général et des équipes permanentes de cantonniers en assureront l’entretien et le gazonnement. D’Andriantany, la digue sera raccordée à Ambohidratrimo, formant ainsi un circuit fermé avec la route de Majunga.
Cette digue sera l’amorce d’une future route qui longeant l’Ikopa rectifié rejoindra la route de Majunga à hauteur de Mahitsy.
Ainsi sera établie une voie de communication appelée à desservir la riche plaine du nord et reliant le quartier d’Isotry à Ambohidratrimo d’abord, à Mahitsy ensuite.

Armée du Rhin

État-Major. 4e Bureau. N° 1243 1/4
Au Q. G. le 21 novembre 1919.
Le général de division Degoutte, commandant l’armée du Rhin, à Monsieur le Gouverneur Général, à Madagascar.
L’armée française du Rhin vient de recevoir, par l’intermédiaire du magasin des subsistances des troupes coloniales à Marseille, 197 000 cigares provenant d’un don de la Colonie de Madagascar.
J’ai l’honneur de vous adresser, au nom de l’armée française du Rhin, mes remerciements pour ce don qui a été accueilli avec la plus vive satisfaction, et vous prie d’être mon interprète auprès de ceux qui ont eu la généreuse initiative.
Je le fais d’autant plus volontiers que j’ai participé à l’expédition de 95 et que j’ai gardé le plus vif souvenir de la Grande Île si riche et d’un si grand avenir.
Degoutte.
Journal officiel de Madagascar et dépendances



Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 84 titres parus à ce jour.

20 mars 2020

Il y a 100 ans : Une rupture dans la digue de l’Ikopa (1)


Dans la nuit du 7 au 8 janvier, une rupture a eu lieu dans la digue d’Andohatapenaka à Andriantany entre Ambohimanarina et Ambohidrapeto.
M. l’administrateur du Chaxel, chef de la province de Tananarive-ville, M. l’administrateur Paul, chef du district de Tananarive suburbain, M. Calendini, inspecteur principal de la garde indigène, M. de Lanessan, commissaire central de la ville, se sont rendus immédiatement sur les lieux et ont passé la nuit à organiser les secours.
Grâce à la rapidité des mesures prises, à l’aide donnée par l’autorité militaire qui avait envoyé soixante tirailleurs du 1er malgaches commandés par l’adjudant-chef Roudaut, à la présence de quarante miliciens, ainsi qu’à l’effort fourni par les fokonolona des villages environnants, les dégâts ont été insignifiants.
Le 8 au matin, M. le Gouverneur Général p. i. Guyon, accompagné de l’inspecteur général Norès, du secrétaire général p. i. Cayla et de l’administrateur Paul sont partis en automobile pour examiner les mesures qui avaient été prises et ce qui devait être fait pour que de pareils accidents ne se reproduisent plus.
M. Volpesnil, chef du service régional des travaux publics, se trouvait sur les lieux et dirigeait les travaux.
Sur l’invitation du Gouverneur Général, le chef du district suburbain, en l’absence de M. Aujas, chef p. i. de la province de l’Imerina centrale, en tournée, a pris la parole.
Il a dit aux fokonolona présents que, dès que M. le Gouverneur Général avait eu connaissance du danger auquel ils avaient été exposés, il avait tenu à venir lui-même constater leurs efforts, que cette venue lui avait permis de se rendre compte qu’ils étaient en partie les auteurs du malheur qui aurait pu les atteindre puisque les digues les protégeant devaient être continuellement mises en état, non seulement par les riverains, mais encore par tous les fokonolona résidant dans la région de Tananarive.
Il a ajouté qu’il espérait qu’ils sauraient tirer profit de l’accident qui venait de se produire et qu’ils sauraient prendre, à l’avenir, toutes les mesures nécessaires pour en éviter le retour. Il a terminé en disant que tous devaient se mettre à l’ouvrage de manière que la digue puisse remplir son véritable rôle de protection.
(À suivre.)
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16 mars 2020

Il y a 100 ans : Cours public de langue malgache (4 et fin)


(Suite et fin.)
Il importe, au plus haut point, a ajouté le Gouverneur Général p. i., que les Européens puissent, dans les diverses sphères de leur activité, se tenir, par la connaissance de la langue malgache, en communication directe avec les autochtones. C’est, pour l’exercice de l’autorité publique à l’égard de ces derniers, une double garantie de justice et d’exacte adaptation des mesures à prendre aux besoins et aux aspirations des populations. C’est, et pour les colons et pour les fonctionnaires européens, l’élimination de multiples causes de malentendus avec les indigènes. Notre administration et les entreprises de colonisation sont donc appelées à tirer un large bénéfice de la connaissance de la langue malgache, par les divers éléments européens, connaissance où, de leur côté, les indigènes trouveront un surcroît de garanties dans leurs rapports avec les Européens.
Le Gouverneur Général p. i. rappela ensuite que la direction des premiers cours publics de langue malgache avait été confiée à M. l’administrateur Julien puis à M. l’administrateur Gerbinis, que ces cours avaient été suivis avec assiduité et avaient donné les résultats les plus satisfaisants. Il rendit hommage à la façon brillante dont ces cours avaient été dirigés. La compétence en la matière de MM. les administrateurs Julien et Gerbinis se manifesta de la manière la plus heureuse.
Le chef de la Colonie termina en disant qu’il voyait dans la première leçon donnée par M. Montagné, dans l’esprit pratique qui la caractérisait, une garantie du succès des nouveaux cours.
Il rendit hommage au souci qu’avait eu ce fonctionnaire de poursuivre à fond ses études de la langue malgache malgré la guerre à laquelle il a pris une part brillante consacrée par trois citations.
Journal officiel de Madagascar et dépendances

Administration

M. Pouperon, venant d’Ambositra, prend la direction des Affaires civiles.
M. Silvie, venant de Miarinarivo, prend la direction des Finances et de la Comptabilité.
M. Stefani prend la direction du district de Manjakandriana. M. Campistron, de Manjakandriana, s’en va à Anivorano.
La Tribune de Madagascar



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15 mars 2020

Il y a 100 ans : Cours public de langue malgache (3)


(Suite.)
La langue malgache aussi bien que toutes les langues vivantes exige que l’on connaisse ses règles fondamentales si l’on veut la parler et l’écrire correctement.
Deux de ses caractéristiques sont l’emploi de la voix passive et d’une voix relative.
Notre habitude de presque toujours parler dans la forme active pousse naturellement les débutants à employer comme si elles étaient actives toutes les formes verbales si bien qu’il n’est pas rare de leur entendre construire des phrases qui signifient le contraire de leur pensée.
La langue malgache suit ordinairement l’ordre naturel des idées.
Le mot qui exprime l’idée dominante est sujet et détermine la forme du verbe.
*
* *
En terminant, nous vous indiquerons quelles seront notre méthode de travail et nos heures d’étude. Étant donné le grand nombre d’auditeurs et d’auditrices inscrits, il nous a paru indispensable de diviser les cours en deux cycles.
1er Cycle pour les débutants. Jour de réunion : le jeudi. Étude des 23 premières leçons du 1er volume de Gerbinis : durée des cours : 6 mois.
2e Cycle pour les non-débutants : jour de réunion, le samedi. Étude à partir de la 24e leçon du 1er volume de Gerbinis. Durée des cours, 6 mois.
Si cela est nécessaire nous créerons deux nouveaux cycles où l’on étudiera le 2e volume de Gerbinis et les Tantaran’ny Andriana des R. P. Callet et Malzac.
Nous ferons précéder chaque cours d’un exposé grammatical simple et réduit aux règles indispensables.
Comme il y a parmi les auditeurs de nombreux malgachisants, nous nous permettrons, en terminant, de leur demander toute leur indulgence pour les lacunes que pourraient présenter nos cours. Nous devrons une gratitude particulière à ceux d’entr’eux qui voudront bien suivre nos efforts et nous conseiller.
M. le Gouverneur Général p. i. Guyon a rappelé que l’origine du cours de langue malgache remontait à l’illustre fondateur de la Colonie, le Général Gallieni. En reconstituant ce cours, le Gouvernement actuel ne fait que reprendre une œuvre de ce grand chef qui avait discerné de façon si clairvoyante tout ce qu’il fallait faire, dans un large avenir, pour établir, sur les bases les plus solides, l’influence française en ce pays et pour réaliser, en vue de la mise en valeur de la Grande Île, l’association de tous les éléments – colons, militaires, fonctionnaires européens, indigènes appelés à s’y employer.
(À suivre.)
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14 mars 2020

Il y a 100 ans : Cours public de langue malgache (2)


(Suite.)
C’est par devoir que nous avons accepté, M. le Gouverneur Général, la tâche que vous avez bien voulu nous confier.
Avant de commencer les cours, nous rappellerons en quelques mots les origines et la richesse de la langue malgache.
Les explications qui vont suivre ainsi que celles que nous donnerons pendant les cours, nous les avons prises dans les livres existants et plus particulièrement dans les ouvrages des gouverneurs des colonies Julien et Gerbinis, dans les travaux de l’administrateur en chef des colonies Berthier, dans les livres des R. P. Callet et Malzac, ainsi que dans les brochures si intéressantes que publie l’Académie Malgache.
Nous avons pris notre bien partout où nous l’avons trouvé sans nous dispenser cependant d’un effort personnel.
*
* *
L’opinion courante veut que le malgache dérive des langues malayo-polynésiennes. Cette opinion est basée sur la philologie comparée qui donne à cette étude une solution satisfaisante.
Pour donner une idée de la parenté qui unit les langues malayo-polynésiennes au malgache, nous considérerons quelques mots racines et quelques dérivés de ces racines :
Ex : Sosona, ce qui double quelque chose : malais susun.
Soratra, écriture : malais surat.
Taroka, jeunes pousses : malais taruk.
Ra, sang : malais darah.
Volana, mois : malais bulan.
Les particules préfixées à une racine se retrouvent aussi en malais. Ex :
Manoratra, écrire, menurat en malais.
En dehors du malais, les dialectes de la côte orientale d’Afrique eurent leur part d’influence dans l’évolution du malgache et les mots qu’on peut rattacher à l’arabe y sont fort nombreux (mois, jours de la semaine, termes employés dans la divination).
Les seuls manuscrits trouvés ici à la fin du règne d’Andrianampoinimerina en 1810 étaient écrits en caractères arabes. C’est vers 1820 que les Européens présents à Tananarive, et de ce nombre était notre compatriote le sergent Robin, substituèrent les caractères latins aux caractères arabes.
Le malgache a emprunté quelques mots à l’anglais et au français ; tels sont lalimoara pour l’armoire, latabatra pour la table, pensily pour crayon, etc.
Après avoir indiqué les origines de la langue malgache, nous dirons quelques mots de sa richesse.
(À suivre.)
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6 mars 2020

Il y a 100 ans : Cours public de langue malgache (1)


Un cours public et gratuit de langue malgache a été ouvert à Tananarive. Il est professé le jeudi et le samedi de 17 h. 30 à 19 heures dans la salle de la bibliothèque du Gouvernement Général. Le premier cours a eu lieu le 3 janvier devant un auditoire nombreux composé de colons, militaires et fonctionnaires. Plusieurs dames y assistaient (le nombre de personnes inscrites pour suivre les cours est de 60).
Le Gouverneur Général p. i. Guyon avait tenu à affirmer par sa présence tout l’intérêt que le Gouvernement de la Colonie attache à la connaissance de la langue malgache ; il était accompagné de M. Cayla, secrétaire général p. i. et de M. Germenot, directeur du Cabinet.
M. Montagné, Michel-Lucien, administrateur-adjoint de 1re classe des colonies, breveté de langue malgache, chargé du cours public, a pris la parole en ces termes :
Monsieur le Gouverneur Général,
Mesdames,
Messieurs,
C’est pour nous un grand honneur et un agréable devoir d’adresser nos remerciements les plus respectueux à M. le Gouverneur Général pour avoir rétabli, par arrêté du 5 novembre dernier, les cours publics de langue malgache et avoir daigné nous faire l’honneur d’assister à notre séance d’ouverture.
Puisque ce sont les cours de langue malgache qui nous réunissent ce soir, permettez-moi de rappeler en quelques mots le souvenir du Général Gallieni qui avait organisé en 1897 à Tananarive, sous la direction éclairée de M. Julien, poursuivie par M. Gerbinis, des cours analogues, qui donnèrent en leur temps d’excellents résultats.
Ceux qui ont suivi ces cours savent qu’en vulgarisant la connaissance et l’usage de la langue malgache le Général avait eu pour but de permettre à tous nos compatriotes de pénétrer plus intimement la pensée de l’indigène et d’obtenir de lui un concours plus empressé.
Ces considérations du Général Gallieni dont vous avez été, M. le Gouverneur Général, le collaborateur du premier au dernier jour, vous ont paru d’actualité et plus rigoureuses encore étant donné l’économie de la prochaine organisation administrative de la Colonie.
(À suivre.)
Journal officiel de Madagascar et dépendances



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1 mars 2020

Il y a 100 ans : Madagascar et la Grande Guerre (4)


(Suite et fin.)
Ce jour-là, toute l’armée Mangin progressait, et tandis qu’ici, un chef de section du 28bataillon de chasseurs alpins prenait pied, avec les survivants d’une unité réduite au tiers par le feu de l’ennemi, dans le village ou plus exactement dans les ultimes vestiges du village de Lœuilly, à quelques kilomètres plus loin, les indigènes malgaches du 12bataillon de tirailleurs, bravant, au prix de pertes encore plus dures, les feux nourris de mitrailleuses qui le prenaient de face et de front, n’emportait pas moins de haute lutte le village de Terny-Sorny, où il faisait 200 prisonniers et capturait un énorme matériel.
Les assaillants qui brisèrent leur résistance donnèrent en cette journée la preuve qu’ils possédaient toutes les qualités inhérentes à la guerre la plus moderne, non pas seulement la bravoure individuelle mais l’impassible obstination, le sang-froid, la volonté, l’audace. La prise de Terny-Sorny suffit à consacrer pleinement la valeur guerrière des troupes malgaches. Le haut commandement ne fut pas le dernier à l’apprécier et le bataillon, qui y avait donné la mesure de tout un peuple, fut réuni avec deux autres pour constituer dans la division marocaine dont il ne s’était pas montré indigne le 1er régiment de chasseurs malgaches.
Les exploits des Malgaches et la part qu’ils ont prise à la commune victoire sont suffisants, comme le rappelait le général Berdoulat sous les ordres duquel un de leurs bataillons a conquis brillamment, le 18 juillet, une citation à l’ordre de l’armée pour « prouver à ceux qui nous dénient toutes aptitudes à la colonisation que, si nous sommes malhabiles à exploiter les ressources de nos vaincus d’hier, nous savons du moins gagner leurs cœurs. C’est là le plus beau titre de gloire des troupes coloniales. »
La France n’oubliera pas les chasseurs qui sont venus de Madagascar à la poursuite de ses envahisseurs, et ce n’est pas en vain non plus que les plus vaillants des Malgaches auront connu de la France le meilleur d’elle-même, qu’ils auront pu admirer fraternellement les glorieux poilus dont l’histoire n’a pas fini d’anoblir les sublimes vertus.
La Petite République



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26 février 2020

Il y a 100 ans : Madagascar et la Grande Guerre (3)


(Suite.)
Le premier bataillon que la colonie obtint d’envoyer en France était composé uniquement de volontaires choisis parmi les tirailleurs du corps d’occupation, déjà en service, et qui ne perçurent cette fois aucune prime spéciale. L’impression qu’il fit en Tunisie, où il fut d’abord dirigé, fut telle que le gouvernement de la France, éclairé d’autre part par l’excellente tenue des troupes malgaches dans l’océan Indien, et par le rôle indirect de Madagascar dans la libération de l’est africain allemand, se décida à faire appel, sur une vaste échelle, aux engagés volontaires indigènes : ils accoururent au nombre de 45 863, dont 41 355 furent accueillis dans les unités combattantes et 4 508 dans les non-combattants. La proportion est équivalente, eu égard à la population des colonies, à celle de l’Afrique occidentale française, dont on admire, à juste titre, le rôle si brillant dans la Grande Guerre.
C’est seulement à partir du second semestre de 1917, c’est-à-dire avant la période critique et décisive de la guerre que les unités malgaches, réparties jusqu’alors en bataillons d’étapes, furent admises à l’honneur de combattre et leur vaillance leur valut de compter presque aussitôt parmi les meilleures de nos troupes, car, quoi qu’en aient dit certains démagogues et les fervents du nivellement par en bas, toutes les troupes engagées ne furent jamais, ni ne pouvaient être équivalentes, et dans l’armée, comme c’est la loi dans la nature, il y eut une élite dans l’élite : aujourd’hui comme jadis, il y eut des corps de preux parmi les preux. Ceux qui venaient des rivages ensoleillés d’outre-mer ou des sommets abrupts des montagnes françaises pourraient facilement en témoigner.
Le 12bataillon de tirailleurs malgaches s’illustra particulièrement le 2 septembre 1918, dans cette héroïque journée dont l’histoire glorifiera magnifiquement l’armée de Mangin, pour la merveilleuse avance que réalisèrent côte à côte, dans les circonstances les plus terribles, la 66division de chasseurs alpins et la division marocaine.
(À suivre.)
La Petite République



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25 février 2020

Il y a 100 ans : Madagascar et la Grande Guerre (2)


(Suite.)
L’exemple de Madagascar est particulièrement significatif et montre avec quelle rapidité et jusqu’à quel point la France sait inculquer l’amour de son drapeau aux peuples qu’elle a associés à sa fortune. Vingt années ne s’étaient pas encore écoulées depuis cette expédition à laquelle la République française avait dû la possession définitive de Madagascar, et déjà la grande île trouvait l’occasion de participer, largement et de son plein gré, à la libération de la patrie nouvelle.
Les chefs mêmes qui avaient assuré la conquête et la défense, la francisation et l’organisation de Madagascar, – et c’étaient les grands, c’étaient, avec le général Roques, à qui revient en majeure partie la construction du premier tronçon du chemin de fer qui joint Tananarive à la Côte orientale, avec le général Lyautey qui, l’un et l’autre, ne furent pas seulement ministres, mais aussi généraux de la guerre ; c’étaient le maréchal Joffre, l’ancien organisateur du point d’appui de Diégo-Suarez, et le général Berdoulat, le gouverneur militaire actuel de Paris, qui, avant de se couvrir de gloire sur le sol de France à la tête des troupes coloniales, avait brillamment participé à l’occupation de Madagascar ; c’étaient le général Herr, le général Bourgeois, le général Degoutte, que leur nom suffit encore à qualifier ; c’était, là-bas comme ici, toujours le premier et le plus grand, Gallieni, – tous ces prestigieux ouvriers de la gloire française n’ont pas attendu vingt ans pour retrouver, parmi les indigènes qu’ils avaient conquis, puis soumis, des hommes fidèles et sûrs qui venaient loyalement et spontanément, sous leurs ordres, payer de leurs biens et de leurs personnes pour vaincre avec eux, sous leurs inoubliables fanions, les ennemis de la France, et pour sceller, par une commune victoire, « l’union sacrée » de la plus grande France…
Les administrateurs et les fonctionnaires, qui rivalisaient d’influence pour revendiquer et pour arracher le droit de gagner leur place aux frontières de la liberté, donnèrent aux indigènes un exemple qui ne fut pas perdu.
(À suivre.)
La Petite République



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9 février 2020

Il y a 100 ans : Madagascar et la Grande Guerre (1)


L’effort de Madagascar, l’une des dernières venues dans le giron de la France, est encore trop ignoré, et son triple concours financier, économique et militaire à la plus grande victoire ne saurait être trop divulgué.
L’un des anciens officiers de l’armée coloniale d’occupation à Madagascar, qui, depuis, a représenté la République à la tête de la grande colonie en qualité de gouverneur général, qui, ensuite, a commandé sur le front de France un régiment d’artillerie lourde à grande puissance, où servaient des unités malgaches, le colonel Garbit, a consacré une intéressante conférence à faire connaître le concours que la grande île a apporté à la défense nationale : cet hommage que l’ancien gouverneur devait au magnifique élan et à l’immense sacrifice d’une population où il compte en même temps que d’anciens administrés, d’anciens frères d’armes, a trouvé un éloquent écho dans Colonies et Marine. Cette revue publie, à la suite du colonel Garbit, un article sur « Madagascar et la Grande Guerre », que l’auteur, M. Robert Pimienta était bien qualifié pour apprécier, puisqu’il a participé à la grande bataille que l’armée Mangin engagea sur l’Ailette en août-septembre 1918, dans le voisinage immédiat des chasseurs malgaches, ceux-ci combattant à une aile de la glorieuse division marocaine, et l’auteur, à l’aile voisine de la 66division des chasseurs alpins. L’hommage qu’un camarade français rend ainsi aux combattants malgaches n’est pas moins significatif que celui du colonel Garbit, et l’on aura plaisir à en apprécier, dans Colonies et Marine, l’émouvante éloquence.
Ce ne sont pas seulement les « vieilles colonies », vieilles au point d’appartenir à la nation française depuis plus de siècles que certains de ses départements, ce sont aussi les domaines les plus récemment acquis de la France, qui viennent de prodiguer spontanément, de tout cœur, pour le salut commun, tout ce qu’ils avaient de trésors matériels et de richesses morales, tout ce qu’ils pouvaient et d’or et de sang.
(À suivre.)
La Petite République



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31 janvier 2020

Il y a 100 ans : Sur le Fanandrana (2)


(Suite et fin.)
À l’heure actuelle, le seul moyen possible pour remédier à la pénurie de main-d’œuvre serait la contrainte pure et simple. Je mets qui que ce soit au défi d’y parvenir autrement. Mais comment s’y prendre ? Qui oserait procéder de la sorte ?
Si Madagascar eût été une colonie anglaise, il est évident que les choses se fussent passées autrement. Quelque pénible que puisse être cet aveu, il n’en est pas moins vrai que l’administration anglaise, ou même autre, aurait vite fait de débrouiller cette question de main-d’œuvre. Dans tous les cas, elle n’aurait pas attendu que le char fût complètement embourbé pour se préoccuper enfin des moyens de le tirer d’affaire.

Au Tribunal


Il s’en faut que toutes les affaires aient la même importance ; des débats sérieux succèdent souvent à des contestations entre personnes que semblent préoccuper des affaires bien futiles. Aussi arrive-t-il que des gens qui n’ont pas de temps à perdre se voient obligés d’attendre à l’audience la fin de ces petites querelles… pour voir leur affaire renvoyée à huitaine. Aussi serait-il bon que le président du tribunal fît, ainsi qu’il était pratiqué autrefois, afficher le vendredi de chaque semaine le rôle de la semaine suivante au tableau spécial qui se trouve encore à l’entrée du greffe ; notre président intérimaire pourrait distraire des dix minutes de travail journalier qu’il avoue le temps nécessaire pour donner cet ordre.

Nouveaux hôtels


M. Martel, ancien hôtelier de Tananarive, est allé en France réunir des capitaux importants afin d’installer des hôtels dans les principales villes de la Colonie et il aurait obtenu par l’intermédiaire de certaines personnalités qu’il lui serait accordé dans chaque ville les terrains nécessaires à la construction de ses hôtels.
D’un autre côté, nous apprenons que la Commission Municipale a émis un avis favorable en ce qui concerne la demande formulée par M. de Loddére pour obtenir en location pour 50 ans un terrain où il installera également un hôtel. Comment sera-t-il tenu ?
Cette quantité d’hôtels qui se feront la concurrence aura peut-être pour résultat de diminuer le coût de la vie.
Le Tamatave



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29 janvier 2020

Il y a 100 ans : Sur le Fanandrana (1)


Nous n’apprenons rien de nouveau à personne à Tamatave en disant qu’il y a pénurie de main-d’œuvre. Seulement il convient de signaler que le peu de main-d’œuvre qui reste décroît de jour en jour aussi bien à Tamatave que dans ses environs, en particulier chez les colons de la vallée d’Ivondro. Quelle en est la cause ? Ce ne sont certes pas les mauvais traitements, ni la modicité des salaires, ni les maladies, ni autre chose dans ce genre qui déterminent les indigènes à déserter les chantiers et les plantations. Ceux qui ont bien approché de près le Malgache et ont bien su l’observer ont pu constater qu’il prend subitement une détermination sans que lui-même puisse dire pourquoi il l’a prise. Le cerveau malgache est sujet à des lubies de ce genre. Il lui passe par la tête de s’en aller, et il s’en va. Cela est arrivé à quelques travailleurs de la région du Fanandrana et les autres ont suivi comme des moutons de Panurge.
C’est en vue d’essayer de remédier à cet état de choses que les colons du Fanandrana avaient envoyé à M. le Gouverneur Général un télégramme demandant d’installer un poste administratif sur le Fanandrana.
M. le Gouverneur Général répondit ce qui suit :
« Gouverneur Général à MM. Borgeaud, Grenard et autres colons de la vallée du Fanandrana :
« N° 106 G. G. En réponse votre télégramme a l’honneur vous faire connaître que malgré vif désir vous donner satisfaction, pénurie personnel m’empêche affecter fonctionnaire poste administratif Fanandrana. Situation que m’avez signalée avait retenu mon attention, lors ma récente tournée, en ai entretenu Chef province. Ai donné instructions à Administrateur Chef Marcoz pour que soient effectuées fréquentes tournées dans votre intéressante région par personnel de District, afin parer mesure possible à faits signalés. »
On a proposé trente-six solutions à cette question de main-d’œuvre. Elles ont aussi peu de chances de réussir les unes que les autres. Avec la stupide indigénophilie dont a fait preuve jusqu’à présent l’administration, on a fini par être en proie aux plus inextricables embarras.
(À suivre.)
Le Tamatave



Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 84 titres parus à ce jour.

28 janvier 2020

Il y a 100 ans : Le jardin de la place de la Colonne


Le monument élevé aux morts de la campagne de 1895, relégué au fond de la place de la Colonne, était caché à la vue des passants par la végétation. Aussi l’Administration locale a-t-elle jugé qu’il n’était pas convenable que quelques arbres puissent atténuer le souvenir de ceux qui sont morts pour donner à la France une de ses plus belles colonies ; et s’est-elle décidée à modifier le plan du jardin où se trouve cette colonne. Il va être transformé en un joli jardin anglais, qui remplacera le jardin actuel conçu sur un plan fantaisiste sans style, pourvu d’accès et de chemins disposés d’une façon disparate. La chose souffrira des difficultés, car le monument des morts se trouve dans un coin de la place de la Colonne au lieu d’être au milieu. On va s’efforcer autant que possible de faire converger vers lui les chemins du futur jardin anglais de façon à ce qu’il soit visible quel que soit le côté de la place d’où on le regarde. On mettra dans les coins de jolis arbres et arbustes, et au milieu des pelouses et des fleurs.

La tentation du jeu

Le nommé Bernard, tirailleur démobilisé, ayant été chargé de faire des recouvrements pour le compte de l’Imprimerie Moderne, ne put résister à la tentation de se servir du produit de ces recouvrements pour aller prendre part à des jeux de hasard qui se donnaient dans une case de la rue Lieutenant Lubert. Son employeur ne le voyant pas arriver s’informa auprès de son camarade qui habitait avec lui, et qui déclara ne pas avoir vu Bernard depuis la veille. Aussitôt l’imprimeur l’envoya à la recherche de Bernard qu’il découvrit dans la case en question en train de faire une partie avec les autres individus. Alors l’imprimeur, averti, alla avec plusieurs agents de police procéder à l’arrestation de Bernard.
Celui-ci fut seul arrêté ; les autres prirent la fuite et c’étaient eux qui avaient l’argent, car ils avaient gagné, et il ne restait plus un sou à Bernard. Comme celui-ci était présumé avoir été sur le front, il ne fut condamné qu’à 6 mois de prison et 50 francs d’amende ; mais ceci ne rendit pas à l’imprimeur la somme que les partenaires de Bernard avaient emportée et qui était assez importante.
Le Tamatave




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26 janvier 2020

Il y a 100 ans : Anomalies


C’est curieux, personne n’est content des impôts pas même les fonctionnaires qui trouvent que c’est une charge trop lourde. Il y a plus, la taxe immobilière n’a pas de plus acharnés ennemis que ceux à qui elle doit profiter, c'est-à-dire Messieurs les salariés de l’État. En effet, les colons et les commerçants n’ont pas autant maugréé que les Ronds de Cuir. Cependant, pour certains d’entre eux, cet impôt doit faire l’effet d’une goutte d’eau à côté de l’océan, si on le compare à leur traitement. Cela n’a pas empêché l’un d’eux de chercher à devenir l’émule de Hampden qui, possédant des millions, préféra aller en prison que de payer 25 schellings au roi d’Angleterre.
Il n’est pas jusqu’au créateur de cet impôt qui ne trouve la mesure désagréable puisque M. Schrameck serait parti, paraît-il, sans acquitter sa taxe immobilière qui, d’après le texte qu’il a rédigé lui-même, devrait être la plus élevée de l’île. Il estime, sans doute, que la loi n’est pas faite pour le législateur.
Nous disons cela, non pas pour faire de la peine à M. Schrameck qui est un brave garçon, mais tout simplement pour faire part à nos lecteurs d’un fait cocasse.
Certains bâtiments tels que casernes, prisons, etc. ont la structure des pièges à rats ; rien n’est plus aisé que d’y rentrer, rien n’est plus malin que d’en sortir. Le Trésor se comporte de la même façon à l’égard des flots de monnaie qui s’y déversent tous les ans. Quand on va y apporter de l’argent, on est le bienvenu, on ne vous demande pas quelle en est la provenance ; mais, quand on va en retirer, les choses ne vont pas si facilement. Ainsi, le Tamatave avait à toucher un tout petit mandat établi au nom du directeur au lieu du propriétaire. Le préposé voulant savoir qui était directeur, et qui était propriétaire, demanda à voir les statuts du Tamatave. Vu les ordres sévères dont il est dépositaire, aucune précaution de sa part ne saurait être inutile. Faute de statuts, le mandat n’a pu être touché. Ce n’est pourtant pas la statue du Tamatave que l’autre a voulu réclamer, il ne sera jamais assez célèbre pour qu’on lui en élève une.
Le Tamatave



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22 janvier 2020

Il y a 100 ans : Au boulevard d’Ivondro


Voulez-vous avoir une séance de cinéma à l’œil ? Vous n’avez qu’à aller tous les soirs aux abords de la Rochefortaise et vous y verrez des scènes d’un comique très réussi qui pourraient rivaliser avec celles de Rigadin. Un homme se tient à la porte pour fouiller les bourjanes qui sortent.
Quelques-uns ne trouvent pas cette opération de leur goût, et s’y prêtent en maugréant ; croient-ils peut-être qu’on suspecte leur honorabilité ? D’autres prennent la chose en riant et en profitent pour gambader et gesticuler comme des pantins. L’un d’eux avait poussé la complaisance pour faciliter les recherches jusqu’à enlever complètement ce qui lui servait de costume.
D’autres, enfin, doivent trouver la chose agréable. On ne comprendrait pas autrement l’insistance qu’ils mettent à prolonger l’opération. Seulement pour les regarder faire il sera bon de s’être muni à l’avance d’un flacon d’eau de Cologne ou mieux d’un ozonateur, car à certains moments l’odeur qui se dégage de l’usine devient telle que la situation n’est plus tenable. C’est sans doute pour parfumer les promeneurs du boulevard d’Ivondro que la Rochefortaise exhale tous les soirs ses odeurs les plus pénétrantes.
On connaît la statue de Bartholdi à New York : « La Liberté éclairant le monde. » C’est une statue colossale tenant un flambeau, lequel n’est autre qu’une lampe électrique servant de phare à l’entrée du port. Nous proposons à Bartholdi un nouveau sujet de statue : « La Rochefortaise parfumant la ville de Tamatave ».
On représenterait une vieille sorcière vidant de haut un seau d’ordures.
Mais consolons-nous, nous n’en aurons pas pour longtemps, car M. Bolet, administrateur délégué de la Rochefortaise à Tamatave, et la personne qui l’accompagne vont partir par la Ville de Marseille et emporter toutes ces mauvaises odeurs avec eux. Nous leur souhaitons un bon voyage et un heureux séjour exempt des senteurs dont a eu à souffrir l’appareil olfactif des Tamataviens.
Le Tamatave



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14 janvier 2020

Il y a 100 ans : La chauve-souris (3)


(Suite et fin.)
Quelques jours plus tard, il reçut de ce militaire administrateur une lettre officielle à peu près ainsi conçue : « Mon général, vous m’avez communiqué deux dénonciations. Dans l’une, un indigène est accusé de troubler l’ordre public en excitant la population de l’Endroit-où-il-y-a-du-sable-tant-qu’on-en-veut contre les protestants ; dans l’autre, un indigène de cette même localité est signalé comme ameutant les villageois contre les catholiques. Il n’aura pas échappé à votre haute perspicacité, mon général, qu’il s’agit, dans les deux cas, du même indigène, le nommé Rakoutou, un cultivateur qui a du bien. En conséquence, et considérant que ces deux imputations en sens contraire paraissent dénoter chez le susdit Rakoutou une impartialité voisine de l’indifférence en matière religieuse, qualité bien rare, en ce moment, chez mes administrés, j’ai cru à propos de nommer M. Rakoutou maire de l’Endroit-où-il-y-a-du-sable-tant-qu’on-en-veut, et je vous demande de vouloir bien confirmer cette nomination ».
Le général Galliéni rit comme une petite folle : et voilà comment ce brave Rakoutou devint maire. Je suppose qu’il l’est toujours, à moins que le Seigneur, depuis, l’ait appelé au nombre de ses élus.
Ce précédent peut servir à nos fonctionnaires d’Alsace et Lorraine : quand ils verront un semi-boche dénoncé comme boche par les vrais Alsaciens, mais boudé par les autres boches comme ayant des sympathies françaises, ils en pourront conclure que celui-là se fiche de tout. Cependant, je n’irai pas jusqu’à le nommer maire.
Pierre Mille.
Le Petit Marseillais

Le bassin-abri

Ce bassin-abri tant demandé et tant attendu est enfin en voie de construction.
Espérons qu’on y travaillera jusqu’à ce qu’il soit achevé, et qu’aucun requin ne viendra mettre obstacle à l’exécution des travaux, ni surtout provoquer leur suspension.
Le Tamatave

Bibliographie

M. le Gouverneur général Garbit publie une conférence sur l’Effort de Madagascar pendant la guerre, au point de vue finances, économique et militaire. (Challamel, éditeur.)
Le Mercure de France


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