15 septembre 2013

Il y a 100 ans : Un administrateur colonial arrêté à Madagascar

L’Agence Fournier a publié la dépêche suivante :
« Tananarive, le 17 août. – M. Gauthier, administrateur des colonies, chef du district de Mananjary, a été placé sous mandat de dépôt sous l’inculpation de coups et blessures ayant entraîné la mort.
« Au cours de l’exécution des travaux de route effectués par les prestataires indigènes, deux de ceux-ci ont été frappés par M. Gauthier et sont morts quelques jours après des suites de leurs blessures. »
Au ministère des colonies, on déclare qu’il y a déjà quelque temps M. Picquié a informé le ministre de ces faits : le gouverneur général l’avisait qu’il avait saisi l’autorité judiciaire.
Le rapport sur ces faits n’est pas encore parvenu à Paris.
M. Émile-Alexandre Gauthier est né le 10 juillet 1867, à Arcueil (Seine). Météorologiste adjoint à l’Observatoire de Montsouris de 1884 à 1889, il entra en 1891, après son service militaire, à la préfecture de la Seine.
Nommé le 9 juin 1903 adjoint de 1re classe des services civils à Madagascar, il a été promu administrateur adjoint de 3e classe des colonies le 12 août 1905, de 2e classe en 1908 et de 1re classe en 1911.
La Lanterne

Crédits supplémentaires

Un certain nombre de crédits supplémentaires viennent d’être ouverts par décrets aux différents budgets de Madagascar. La plupart d’entre eux sont destinés à réparer les dégâts causés par les derniers cyclones. On sait, en effet, qu’un formidable cyclone a sévi du 21 au 26 février 1913 dans les provinces du centre et du sud-ouest.
À Anjouan, le cyclone du 3 avril, à Mohéli et à la Grande-Comore celui du 6 avril, ont causé des dégâts supplémentaires auxquels la première somme de 650 000 francs n’a pas permis de faire face. D’autre part, l’administration du chemin de fer a demandé, pour assurer l’acquittement des indemnités pour avaries, pertes et retards à payer à la suite des derniers accidents météorologiques, l’octroi d’une somme globale de 35 000 francs.
À signaler enfin, parmi les nouveaux crédits, une somme de 10 000 francs permettant de porter de 50 000 à 60 000 francs la pension de l’ex-reine de Madagascar Ranavalo.

L’Aurore

Madagascar il y a 100 ans - Janvier 1913 est disponible :
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