7 août 2014

Il y a 100 ans : Le record du diplodocus battu

Il détenait, ce diplodocus dont on tant parlé, le record de la longueur et le moulage que nous en avait donné M. Carnegie fit longtemps l’admiration des paléontologistes.
Ces mêmes paléontologistes, versatiles dans leurs amours, veulent aujourd’hui remplacer par une gloire plus grande – c’est le cas de le dire ! – celle du diplodocus détrôné.
À vrai dire, un tas d’ossements et de débris est tout ce qui représente actuellement le dinosaurien gigantesque, mais on estime qu’il sera presque deux fois aussi grand que le premier et qu’il faudra deux ans pour « se débrouiller » dans le fouillis des os brisés que l’on possède et qui ont appartenu à plusieurs animaux. Le travail exige de la patience et… de la force, car les tibias, d’un diamètre de 70 centimètres, ne sont guère moins hauts qu’un homme adulte !
L’étrange reptile dont s’occupent nos savants – et qui ne sera pas facile à loger au Muséum ! – provient de Madagascar où M. Perrier de la Bathie, un Français, en a recueilli les débris. Notre compatriote a soigneusement repéré les gisements d’ossements analogues, de sorte que, lorsqu’un premier squelette sera mis debout et nos paléontologistes redouteront l’oisiveté, ils pourront s’atteler à la tâche d’en reconstituer un autre.
Il a fallu, on s’en doute, de considérables efforts et de grosses dépenses pour amener de Madagascar à Paris cette gigantesque et lourde charpente, même réduite en morceaux, car ces morceaux sont pesants ! Le sol malgache a fort bien conservé ces os et leur a donné une dureté plus grande que la pierre.
Il faudra à M. Marcellin Boulle, le paléontologiste éminent qui s’occupera au Muséum de cette reconstitution sensationnelle, une patience et une science dont il a déjà donné maintes preuves.
Il lui faudrait aussi de l’argent, et notre Muséum a un budget 20 fois moindre que celui du British Museum.
Cependant Cuvier était français… et il a créé la paléontologie.
Les Annales coloniales

Une nouvelle association indigène à Madagascar

Un arrêté inséré au Journal officiel du 2 mai a autorisé le personnel indigène de l’enseignement officiel de Madagascar et dépendances à former une association amicale.

Le Courrier colonial


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