4 août 2014

Il y a 100 ans : Lettre de Tananarive

Les premières courses de la saison ont eu lieu sur le coquet hippodrome de Mahamasina à Tananarive, le dimanche 3 mai. Les tribunes, le pesage, la pelouse étaient garnis d’une foule élégante et animée ; quant aux indigènes, massés en rangs serrés autour de la piste et sur les hauteurs du Fort-Voyron, ils suivaient les épreuves avec un intérêt soutenu autant que bruyant.
Au point de vue hippique, la réunion a été des plus intéressantes : chevaux importés et chevaux du pays rivalisaient d’ardeur et de belle tenue. Trois courses de plat, disputées sur 1 200 et 1 800 mètres, ont aligné une vingtaine de chevaux aux allures rapides et soutenues, tous très courageux. La course d’obstacles, disputée sur un parcours de 2 500 mètres, a été gagnée dans un très beau style par une jument importée d’Australie, devant un peloton serré de cinq autres jolies bêtes.
Ajoutons que les jockeys malgaches, s’ils manquent un peu de la science du turf, ont fait preuve d’énergie et de souplesse.
En somme, cette journée est toute à l’honneur des méthodes d’élevage, auxquelles ont été habitués les propriétaires indigènes et dont ils ont compris l’efficacité.
Les très beaux résultats constatés sont le couronnement des efforts constants de l’administration pour l’amélioration et le développement de la race chevaline dans la Grande Île.

Les inondations de l’Ikopa en peinture

Avant de partir pour Antsirabe, le gouverneur général de Madagascar a commandé au titulaire du prix de la Grande-Île une toile représentant l’une des terribles inondations de l’Ikopa. Le peintre Supparo lui avait présenté une esquisse, qui avait été acceptée.
On sait qu’au dernier moment des inondations de janvier dernier, les indigènes, chassés de leur case par le débordement de l’Ikopa, s’étaient installés provisoirement dans des huttes en zozor, sur la grande digue de Nhoasisoat ; c’est ce sujet que le peintre Supparo fixera sur sa toile qui figurera à l’exposition particulière de ses œuvres, en juillet prochain, dans la grande serre du Palais de la Résidence, à Tananarive, que M. Picquié vient de mettre gracieusement à sa disposition.

Le Courrier colonial


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