25 août 2014

Il y a 100 ans : Un drame au Palais de Justice de Tananarive (2)

(Suite et fin.)
Une fois le meurtrier désarmé, on s’empressa auprès de sa victime, qui ne tarda pas à expirer, la dernière balle ayant perforé les deux poumons et tranché l’artère aorte.
Une enquête fut ouverte sur place et, à midi, M. Dupont était incarcéré à la prison civile.
Le malheureux, qui aurait agi sous l’empire d’un accès de folie, paraît regretter vivent son acte et refuse toute nourriture.
Ce drame a produit une grosse émotion dans la paisible ville de Tananarive, et « l’affaire Dupont » a pendant plusieurs jours défrayé toutes les conversations.
Le Courrier colonial

Calomnie ou jalousie

La Revue des troupes coloniales, dans son numéro de février 1914, paru tardivement, commentant l’Insurrection dans le sud de Madagascar, ose dire, page 193 :
« Les mouvements militaires sont limités par la réduction systématique du budget des frais de route et quelquefois aussi par la pusillanimité des administrateurs responsables du maintien de l’ordre qui, confinés dans leur tour d’ivoire, désireux avant tout de « ne pas avoir d’histoire », empruntent à l’autruche le moyen de se soustraire à l’orage. »
Celui qui a écrit ces lignes n’a pu le faire que par ignorance complète du courage, du dévouement et de l’activité dont font preuve dans les postes les plus difficiles les fonctionnaires civils aussi bien administrateurs qu’agents des Affaires indigènes et des Services civils.

Les blancs sont partis

Le Cri de Paris publie l’entrefilet suivant :
Il y a quelque temps, se rendant à Majunga pour un procès, un monsieur arrive au tribunal de cette ville.
Après avoir parcouru vainement les bureaux et les couloirs sans rencontrer l’ombre d’un fonctionnaire, il avise un superbe nègre qui balayait la rue devant le tribunal.
Un court dialogue s’engage :
— Le greffier n’est pas là ?
— Je ne crois pas.
— Peut-on voir quelqu’un ici ?
— Les blancs sont partis.
— Quand reviendront-ils ?
Le nègre fait un geste évasif.
Alors, le monsieur, agacé, lui demanda :
— Et toi, qu’est-ce que tu fais ici ?
— Moi, répondit tranquillement le nègre, je suis le condamné à mort.
Nous constatons que d’autres, après nous, signalent le désordre dans lequel est plongé le service judiciaire à Madagascar, sous la direction de l’incapable et trop serviable Teulet.

Les Annales coloniales


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