15 août 2014

Il y a 100 ans : Tananarive et ses industries (2)

(Suite et fin.)
L’art de la dentelle, pratiqué de tout temps dans la Grande Île, a pris une extension considérable à Tananarive, depuis quelques années ; les femmes qui s’y adonnent ont modifié et perfectionné leurs modèles ; les métiers européens qu’elles ont adoptés leur ont permis de sortir des vieux types routiniers ; dans le district d’Ambohimanga, plus d’un millier de dentellières travaillent sur commande, et des commissionnaires expédient leurs dentelles sur les marchés d’Europe.
Les voies de communication, totalement inexistantes avant l’occupation française et qui se créent partout, à l’heure actuelle, surtout depuis l’arrivée de M. Picquié, ont aidé puissamment au développement économique de la région ; chemins de fer, automobiles, voitures et charrettes à bœufs sillonnent la province, portant les produits du pays vers les centres d’exportation.
Toute la région centrale de Madagascar fait preuve d’ailleurs aujourd’hui d’une vie industrielle intense qui ne fera que s’accroître.
Sous l’intelligente impulsion de son gouverneur général, Madagascar se développe rapidement, si bien qu’au triple point de vue économique, industriel et agricole, cette île prendre place, un jour prochain, parmi les grands pays producteurs du monde.

Un livre illustré sur les Hovas

C’est celui que le lieutenant Sarramon, docteur des troupes coloniales, va faire paraître, ayant pour titre L’Hygiène pratique à l’usage des Hovas. Avant de quitter Tananarive, le lieutenant Sarramon a confié son œuvre au peintre Supparo, le fondateur de l’École des beaux-arts, qui s’est chargé de faire exécuter les illustrations par ses élèves.
On sait que M. Supparo, comme illustrateur, a été le collaborateur de Francis de Croisset, Willy, Carpentier, Félicien Champsaur, Oscar Méténier, Delphi, Fabrice, etc., etc., et qu’il possède un remarquable talent dans ce genre de dessin.
Il sera tiré de l’ouvrage trois exemplaires originaux, dont deux seront offerts à M. Albert Picquié, gouverneur général de Madagascar, et un au docteur Henry Gallay, directeur des services sanitaires de Madagascar.
L’ouvrage doit être envoyé à Paris pour y être richement relié. Dès qu’il nous sera parvenu, nous en rendrons compte à nos lecteurs.

Le Courrier colonial


L'intégrale en un livre numérique (un volume équivalant à 734 pages d'un ouvrage papier), disponible en deux endroits:
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