(Suite et fin.)
En étouffant l’affaire,
le gouverneur se fût certainement rendu impopulaire.
Au contraire,
M. Garbit exposa la situation aux délégués des corps constitués ;
dans les provinces de l’intérieur, ce fut aux chefs de province que cette
mission fut confiée.
Dès la première heure, il
donna des ordres formels pour la recherche et la poursuite des gens suspects à
des titres divers, avant même que personne dans le public n’ait connu leurs
coupables menées.
Les débats auront la plus
large publicité.
Le gouverneur a donné
jusqu’ici trop de preuves de son attachement aux colons, de sa volonté de
maintenir, de faire progresser l’activité économique du pays pour le plus grand
profit de tous, pour que nous ayons le droit de douter de son action.
Ceci ne nous empêchera
point, après l’affaire, d’énumérer ici les vœux que formulent les colons
désireux de voir redresser la politique indigène jusqu’ici suivie, sachant
eux-mêmes s’inspirer de la situation nouvelle.
Mais nous voulons croire
que le Gouvernement, qui a su faire montre d’énergie contre les perturbateurs,
continuera en faisant rechercher l’auteur du factum qui n’a pu que soulever
l’indignation de nos confrères mauriciens après qu’ils furent exactement
renseignés.
Jeter, par des récits
absolument mensongers, le discrédit sur un pays français dans les circonstances
actuelles constitue, en effet, une véritable trahison.
Les Affaires
Ainsi que c’était
annoncé, les débats ont commencé lundi. – Les premières audiences ont été
occupées par la lecture de l’acte d’accusation et les interrogatoires
d’identité.
Pas d’incidents.
Les caimans
Les pluies torrentielles
de ces jours derniers ont fait déborder tous les cours d’eau et rempli tous les
marigots des environs.
Les caïmans, qu’une
longue sécheresse avant cantonnés dans leurs mares fangeuses, en ont profité
pour venir faire une balade aux environs de Tamatave, et tâcher de cette façon
de varier leur menu. C’est ainsi que la présence de quelques-unes de ces
intéressantes et gracieuses bestioles a été constatée dans les petits cours
d’eau entre Manangareza et le chemin de Farafata, administrativement nommé
route Melville.
Avis aux voisins et aux
amateurs de chasse.
Le Tamatave
Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont maintenant disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 48 titres parus à ce jour.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire