4 avril 2019

Il y a 100 ans : Le cuivre à Madagascar


Les recherches d’or puis de graphite qui ont successivement accaparé la main-d’œuvre minière ont naturellement fait négliger les recherches d’une substance minérale, le cuivre, dont on peut dire, semble-t-il, qu’elle sera un jour l’une des principales richesses de notre grande colonie. Bien que quelques concessions aient été données, notamment dans la région d’Ambatofangehana, à l’ouest d’Ambositra, aucune exportation de quelque importance de minerais de cuivre n’a été faite jusqu’aujourd’hui.
Vers 1911, on signalait de nombreux affleurements cuprifères dans l’Ambongo et le Bouéni. La couche minéralisée contenait toujours au moins 11 % de cuivre avec une teneur en argent de 150 grammes par tonne.
Cette région, placée entre l’Ankarafansika et l’Andranomavo, occuperait une surface d’un million d’hectares. Cependant, les minerais de cuivre y seraient assez disséminés et c’est cela, sans conteste, qui a été jusqu’à présent l’obstacle à une exploitation régulière. On doit, toutefois, admettre que sur une telle étendue affectée aux prospections, on arrivera à découvrir des gisements dont la situation et la richesse permettront la création d’exploitations continues.
En réalité, le cuivre se trouve dans toutes les régions de l’île : à Vohemar, à Majunga, non loin de l’Ikopa, dans la région de Tuléar.
Le gisement de cuivre d’Ambatofangehana, indiqué ci-dessus, a été mis en exploitation à la fin de 1916 et a fourni plusieurs milliers de tonnes d’un minerai à 12 % de cuivre. De petits fours qui donnent 10 tonnes de mattes à 70 % de cuivre par mois ont été installés aux abords de la mine.
Dans la région de Vohemar, les recherches ont été interrompues par la guerre. Dans cette région, le minerai est très riche. Certains échantillons de sulfure de cuivre ont donné jusqu’à 45 %.

Taxes locatives

Une Commission, composée de MM. Lutton, administrateur, Maury, agent-voyer, Dupré, propriétaire, Niveau, entrepreneur, visite en ce moment les immeubles de la ville, en estime sur place la valeur locative, afin d’en établir les taxes qui seront prochainement perçues.
Le Tamatave


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