(Suite et fin.)
Ainsi, un de nos compatriotes de là-bas, de passage à Paris,
nous assurait qu’il aurait été préférable de traiter de gré à gré avec les
exportateurs et à des prix suffisants pour l’indigène qui, aujourd’hui, doit
compter ; la guerre a été sa grande éducatrice.
Des tractations raisonnables eussent incité le Malgache à
développer sa production et à rechercher une bonne préparation. L’intendance
supportait ipso facto des dépenses
moindres (ici : intendance signifie : contribuable) que celles des
achats de cuirs à l’étranger. Oui, mais alors, vous me rétorquerez que la
mission Desmarets n’avait plus sa raison d’être.
Ma foi, nous n’aurions pas osé avancer une chose pareille,
et il nous est agréable que vous l’ayez dite vous-même.
En même temps que l’Administration ménageait nos deniers, on
n’aurait pas vu tant de cuirs pourrir dans les entrepôts.
Après ça, vous me direz qu’on a bien vu le blé pourrir par
montagnes dans les ports d’Algérie. Mon Dieu oui, et même dans les ports de la
métropole.
Heureusement que la guerre est finie !
G. B.
Un
mouvement administratif à Madagascar
On dit qu’un mouvement administratif était en préparation
depuis un certain temps déjà au gouvernement général de la Grande Île lors du
départ du courrier.
On prêterait à M. Schrameck l’intention de débarrasser
la colonie de « notables non-valeurs » et les bureaux du gouvernement
général lui-même de braves gens depuis longtemps fatigués, mais qui
n’envisagent qu’avec répugnance l’idée d’être mis à la retraite.
Le Courrier colonial
Les
cotonnades
On dit que des nouvelles reçues ces jours derniers ont
annoncé une baisse de 75 % sur les tissus de coton anglais. De grosses
commandes auraient été passées par des maisons créoles de la Place de St-Denis.
La chaleur
à Tamatave
La pluie qui est tombée dans la nuit de lundi dernier a
sensiblement rafraîchi la température. Malgré cela, il y avait hier soir 33°
dans le local des colis postaux. Ce qu’il y a de plus pénible dans ce local,
c’est le manque d’air. Aussi le public est-il toujours pressé d’en sortir et
accuse les employés lorsqu’il y a encombrement des clients.
Le Tamatave
Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 82 titres parus à ce jour.
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