8 mars 2014

Il y a 100 ans : Avertissement de passage des cyclones

Un service d’avertissement de passage des cyclones au moyen des postes de télégraphie sans fil est organisé à titre d’essai sur les côtes est, nord-ouest et ouest de Madagascar.
Jusqu’ici, rien que de fort bien. Mais lisez la suite : « Ce télégramme sera envoyé à toutes les heures paires, sauf entre minuit et six heures du matin. »
Et cela rappelle cette sombre et récente histoire du navire qui, coulant tout là-bas, près du cercle arctique, reçut en réponse à ses signaux désespérés un message d’un poste assez isolé : « Impossible faire partir secours ; bureaux T. S. F. fermés dans les ports suffisamment outillés pour organiser aide. N’ouvriront qu’à 6 heures du matin. »
Et le navire acheva de couler, solitaire…
Serait-il absolument impossible d’organiser un service de T. S. F. constant ? Sans quoi l’utilité en est bien diminuée, car un lamentable hasard veut que nombre de catastrophes se passent la nuit.
Pour en revenir à ce qui concerne la Grande Île, on compte un peu, et avec quelque logique, sur les commandants des navires à la mer qui pourront « radiotélégraphier » directement aux postes de la colonie les perturbations d’allure cyclonique qu’ils rencontreraient, de manière à étendre autant que possible la portée de ce service d’avertissement.
Mais tout cela ne console pas les victimes du dernier cyclone, qui n’ont obtenu que de piètres satisfactions.

Amende collective

Par décision locale du 24 décembre 1913, approuvée par M. le Gouverneur général, une amende collective de 95 francs, qui sera perçue au profit du budget local, est infligée au fokonolona du village de Sarodrano (canton de Sitampiky, secteur d’Ambato, province de Maevatanana), pour négligence grave dans l’accomplissement de ses devoirs de police et d’ordre public. En cas de non paiement, la contrainte par corps sera exercée contre les dix-neuf adultes du village de Sarodrano.
Et l’on viendra nous dire que M. Albert Picquié n’exige pas l’ordre dans sa colonie ? Allons donc !… Vous voyez bien qu’il doit être formidablement sévère pour lui-même, puisqu’il a fait punir de 95 francs d’amende le fokonolona d’un village de dix-neuf adultes (cent sous par tête !) lorsqu’il néglige les devoirs de sa charge.

Les Annales coloniales


L'intégrale en un livre numérique (un volume équivalant à 734 pages d'un ouvrage papier), disponible en deux endroits:
  • Lulu, intermédiaire habituel de la Bibliothèque malgache, au format epub - sans couverture: 6,99 €
  • Amazon, qu'il est inutile de présenter, au format Kindle (Calibre, un logiciel gratuit, permet de convertir aisément en epub si on ne possède pas de liseuse spécifique): 7,49 €

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire