16 mars 2014

Il y a 100 ans : La colonisation arabe à Madagascar

À l’académie de Tananarive, il a été récemment question de la colonisation de la province d’Analalava, sur la côte ouest de Madagascar, par les Arabes Antalaotra, venus du golfe Persique vers le huitième ou le neuvième siècle de notre ère.
Leur principal entrepôt était Langaina, dans l’îlot de Nosy-Manja, où l’on trouve encore des vestiges attestant la puissance de ces premiers colons qui eurent à soutenir des luttes très vives contre les Portugais et les Sakalaves.
Attaquée à plusieurs reprises par les uns et les autres, Langaina, alors Pangany, se releva plusieurs fois de ses ruines. Enfin, la ville fut abandonnée vers 1659 et le roi hova Andriamahatindriarivo, pour peupler Majunga qu’il venait de fonder, y réunit tous les Antalaotra qui se trouvaient à Langany, Baly, Kandrany, Boina et dans les autres petits centres du littoral.
Le commerce, autrefois entre les mains des colons arabes, se trouva dès lors concentré à Majunga.

L’acclimatation du quinquina à Madagascar

La formation d’un trust de la quinine va, dit-on, faire doubler le prix de ce produit si utile à nos compatriotes des colonies.
Aussi est-il intéressant de faire connaître que des essais de plantation de quinquina, à Analamazoatra, ont donné des résultats encourageants pour l’avenir, bien qu’en apparence défavorables au début. Sur 500 pieds plantés, 50 seulement ont survécu, mais ces 50 survivants présentent tous les caractères d’une végétation vigoureuse et saine.
Comme ils sont tous groupés, on a voulu connaître la nature du terrain qui leur est ainsi favorable. Ce qu’il faut, c’est un sol sablonneux, sans pierres, recouvert d’une couche d’humus de 15 à 23 centimètres.
Dans les endroits, au contraire, où les plants étaient morts, la couche d’humus recouvrait un sous-sol pierreux, composé principalement de fragments de quartz mélangés avec de l’argile.
Ces constatations sont précieuses, elles montrent comment la culture du quinquina pourra réussir à Madagascar. Les terres propices à cette culture n’y sont pas rares, heureusement ; tout le sous-sol de la côte Est, surtout aux environs de Tamatave, est composé de sable sur une largeur de plusieurs kilomètres parfois.

Le Courrier colonial


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