7 mars 2014

Il y a 100 ans : On se plaint à Tamatave

L’administration de la Grande Île a exécuté d’importants travaux d’assainissement à Tamatave ; elle a notamment percé d’un rivage à l’autre de spacieuses avenues qui assurent une large aération de la ville grâce à la circulation de l’air marin.
Il paraît, cependant, que depuis quelque temps des particuliers avisés ont réussi à obtenir des concessions dans la zone des pas géométriques, où ils construisent dans l’axe des rues.
On sait que la redevance pour les pas géométriques est toujours très minime, à cause de la précarité de la concession qui peut toujours être retirée en cas de guerre, les pas géométriques constituant la zone militaire du rivage des colonies.
C’est une excellente affaire pour les concessionnaires qui évitent ainsi les frais d’achat de terrains déjà occupés, au sujet desquels les indigènes émettent toujours des prétentions excessives ; mais au point de vue de l’hygiène, surtout dans un pays tropical, il n’est pas bon que des bâtiments viennent mettre obstacle à la libre circulation de l’air.
Peut-être serait-il utile de n’autoriser les constructions dans la zone des pas géométriques que sous certaines conditions.

L’industrie baleinière à Madagascar

Un arrêté du gouverneur général de Madagascar, en date du 22 décembre, a autorisé le général de brigade du cadre de réserve, Winckel-Mayer, qui commandait récemment les troupes stationnées dans la Grande Île, à installer à Sainte-Marie de Madagascar une usine pour le dépeçage et le traitement des baleines.
Cette usine fabriquera de l’huile, préparera du guano et autres sous-produits.

Une ligue de protection des colons

De la Tribune de Madagascar :
Que les colons de tout ordre qui nous feront l’honneur de lire ces quelques lignes veuillent bien nous écrire pour nous indiquer tous les faits gros et menus qui sont à leur connaissance : qu’ils nous racontent tout ce dont ils ont eu à souffrir de la part des indigènes. Nous publierons dans nos colonnes le résultat de notre enquête et peut-être pourrons-nous ainsi, en présentant à nos intellectuels de France une situation sous un jour vrai, mais qu’ils ignorent, les obliger à penser un peu plus aux colons qui sont à la peine et un peu moins à l’indigène à qui ils font souvent beaucoup trop d’honneur.

Le Courrier colonial


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