27 septembre 2014

Il y a 100 ans : L’enthousiasme à Madagascar (2)

(Suite et fin.)
Le Diégo-Suarez écrit, d’autre part :
« Nous devons, en toute confiance, envisager la situation actuelle, quelque grave qu’elle paraisse et puisse être. La France, notre belle patrie, notre mère est menacée ; ses enfants, tous les Français, voleront à son secours, et la victoire, s’il existe une providence pour défendre la justice, doit être à ceux dont on démembra le pays et qui eurent à supporter tant de malheurs et d’humiliations. »
La mobilisation des réservistes, tant européens qu’indigènes, se poursuivait avec le plus bel enthousiasme au moment du départ du courrier.
« Tout le monde, jeunes et vieux, écrit un de nos confrères locaux, se précipite vers les bureaux militaires pour y recevoir son affectation. C’est magnifique. »
Il est probable que, Madagascar ne courant plus le danger d’être attaqué par les navires allemands qui ont été chassés de la mer des Indes, et la population indigène s’étant révélée nettement loyaliste, notre grande colonie pourra envoyer dans la métropole un contingent appréciable de troupes vigoureuses et pleines d’entrain.

Une escadre anglaise à Diégo-Suarez

Dès le début des hostilités en Europe, une escadre, composée de trois navires anglais provenant de Maurice, se présenta devant le port de Diégo-Suarez. Seul le cuirassé Admiral Hyacinth entra dans la rade. L’amiral Herbert King, qui le commandait, descendit à terre, et rendit visite aux autorités avec lesquelles il s’entretint de la situation européenne.
Puis il reçut à son bord le consul britannique, les autorités civiles et militaires, envoya de nombreux câblogrammes chiffrés, et leva l’ancre pour aller rejoindre les deux autres navires restés hors de la passe.
Tous trois se dirigèrent ensuite sur Zanzibar, où se concentrait l’escadre de l’Océan Indien.
On sut plus tard que c’était ce même amiral Herbert King qui avait conduit son escadre à Dar-ès-Salam pour y détruire le poste de télégraphie sans fil, dont le rôle essentiel était, comme nous l’avons dit, d’envoyer de fausses dépêches dans les colonies françaises et anglaises d’Afrique, en vue de les affoler.

Le Courrier colonial


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