22 septembre 2014

Il y a 100 ans : L’exode des Mauriciens vers Madagascar (3)

(Suite et fin.)
L’Angleterre arrivera-t-elle à ses fins ? C’est possible. Mais, si nous regrettons de voir disparaître de Maurice l’élément français, nous éprouvons quelque satisfaction à penser que Madagascar profitera de cet exode.
En effet, les Franco-Mauriciens, débordés, d’une part, par le flot hindou, écartés, d’autre part, dans leur propre pays, de l’administration locale, émigrent de plus en plus vers la Grande Île.
À vrai dire, les Mauriciens ont formé avec les Bourbonnais le premier noyau de la colonisation à Madagascar. Un assez grand nombre d’entre eux s’est empressé, dès le début, d’accourir dans la Grande Île, heureux de pouvoir retrouver ainsi leur nationalité française.
Leur expérience des cultures coloniales leur a permis de rendre de grands services à la colonie nouvelle.
Quiconque connaît les Mascareignes retrouve facilement maints Mauriciens en lisant les noms des membres des Comices agricoles et des Chambres consultatives de la Grande Île.
Le nombre de ces immigrants est destiné à s’augmenter par suite de l’exode actuel et nous ne pouvons qu’être heureux d’accueillir ces frères, longtemps séparés de nous, qui rentrent au bercail.
Aussi bien, de quelque côté qu’arrivent les bons éléments de colonisation, ils sont les bienvenus à Madagascar. Puisque notre trop faible natalité ne nous permet pas d’envoyer nos nationaux en nombre suffisant dans nos colonies, remercions l’Angleterre de favoriser l’exode des Mauriciens vers la Grande Île.
Ce n’est peut-être pas uniquement dans le but de nous être agréable qu’elle a adopté la politique dont nous signalons les heureux effets, mais le résultat est le même que si telle avait été son intention.
Francis Mury.

Une nouvelle province à Madagascar

On annonce que le district de Moramanga doit être, sous peu, érigé en province. Ce district fait actuellement partie de la province d’Andovoranto.
Au cas où cette transformation aurait lieu, la région d’Ambatondrazaka serait rattachée à la province de Moramanga.

Le Courrier colonial


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