24 septembre 2014

Il y a 100 ans : Une réforme qui s’impose à Madagascar

Certaines coutumes indigènes, que nous avons respectées au début, afin de gagner la confiance de nos nouveaux sujets, sont devenues incompatibles avec le degré de civilisation atteint à un moment donné.
Non seulement elles choquent nos sentiments, mais elles sont même contraires aux intérêts des indigènes en ce sens qu’elles entravent leur évolution, Un fait, qui s’est produit récemment à Madagascar, en donne une preuve frappante.
Une jeune fille voulait convoler en justes noces avec un jeune homme qu’elle aimait.
Or, la famille, à l’instigation d’un individu rien moins qu’intéressant, avait projeté de l’unir au beau-frère du susdit individu.
Naturellement, la jeune fille ne voulut rien entendre.
Contrainte par les siens à accepter pour époux celui qu’on lui destinait, elle refusa par la suite de cohabiter avec lui.
On la menaça alors d’être rejetée de sa famille si elle persistait dans cette attitude.
Voilà donc une fille qui, pour un motif somme toute honorable, sera repoussée par sa famille, exclue de son foyer si elle ne veut pas cohabiter avec un individu qu’on l’a contrainte d’épouser et pour qui elle ne ressent que de l’aversion.
Elle pourra, à vrai dire, s’adresser à la justice, mais les tribunaux, qui ont à connaître de ces sortes de questions, comprennent deux assesseurs indigènes dont la partialité en pareil cas est singulièrement à redouter.
Le droit civil malgache ne répond plus aux nécessités de l’heure actuelle.
En le laissant subsister, nous reconnaîtrions l’inefficacité de notre œuvre dans la colonie, ce qui serait contraire à notre dignité comme à notre prestige.

Les tarifs exorbitants du T. C. E. à Madagascar

Les colons de Madagascar continuent à protester contre les tarifs trop élevés du T. C. E. Ainsi, les colis postaux transportés par le chemin de fer coûtent trois fois plus, à distance et à poids égaux, que par les Messageries Françaises, dont pourtant on se plaignait si fort.
Un de nos correspondants nous cite le cas suivant : il fit venir récemment par les Pangalanes un colis d’épicerie, expédié en petite vitesse de Tamatave ; ce colis était à quai à Andovorante en quarante-huit heures, et le transport coûtait la somme de 90 centimes.

Le Courrier colonial


L'intégrale en un livre numérique (un volume équivalant à 734 pages d'un ouvrage papier), disponible en deux endroits:
  • Lulu, intermédiaire habituel de la Bibliothèque malgache, au format epub - sans couverture: 6,99 €
  • Amazon, qu'il est inutile de présenter, au format Kindle (Calibre, un logiciel gratuit, permet de convertir aisément en epub si on ne possède pas de liseuse spécifique): 7,49 €

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire