(Suite et fin.)
La production annuelle de riz madécasse est supérieure à un
demi-million de tonnes et pourrait facilement être plus que doublée.
L’Indochine, dont de vastes régions sont impropres à la culture du riz,
n’a-t-elle pas un rendement moyen d’environ
2 500 000 tonnes ?
Nos compatriotes de la Grande Île sont inquiets de ce que
l’avenir leur réserve. Ils se rendent compte que non seulement la métropole
aura besoin d’immenses ressources financières pour effacer toute trace de la
guerre, mais que de nouvelles colonies, conquises sur les Germains, viendront
accroître notre empire d’outre-mer. Alors ils se demandent s’ils n’éprouveront
pas plus de difficultés encore qu’avant le 2 août 1914 pour trouver
l’argent nécessaire.
Que nos colons se rassurent cependant. Après la guerre, il
n’y aura plus en France de gens assez peu patriotes pour placer leurs capitaux
à l’étranger. Or, la richesse de notre pays est infinie ; après la guerre,
l’argent sortira de terre comme par enchantement et nos colonies en auront leur
large part.
Maurice Raoult.
Le cheptel colonial et la métropole
De La Vie :
Le gouvernement de Madagascar et celui de l’Afrique
occidentale ne pourraient-ils faire ce qu’une commune, ou un syndicat des
communes, fait en France ?
L’exploitation du cheptel colonial, qui est destiné à âtre
exporté à l’état de viande frigorifiée, les y conduira inévitablement un jour,
car ils ne pourront laisser l’initiative privée établir au gré de sa fantaisie,
dans les ports, les tueries où l’abattage de milliers de bêtes, sous le ciel
tropical, constituerait un danger pour la santé publique.
Pourquoi ne pas commencer dès maintenant à agir ? Ces
gouvernements ont déjà prouvé trop de valeur pour attendre des fautes commises
avant de penser à mieux faire. En prenant cette initiative aujourd’hui, ils
enrichiraient leur colonie et empêcheraient peut-être la ruine du troupeau
français.
Ils le peuvent sans faire acte commercial.
Quel essor une telle initiative ne donnerait-elle pas à nos
colonies agricoles ! et quel concours pour enrayer la crise économique qui
nous menace ?
Le Courrier colonial
Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont maintenant disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 57 titres parus à ce jour.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire