(Suite et fin.)
Mais voilà ! En montagne, il suffit de mettre le feu à
la forêt – plus elle est épaisse, mieux elle est brûlée – puis, sans autre
préparation, on y sème le riz, et alors l’indigène a devant lui plusieurs mois
de doux farniente, qu’il passe couché
sous une cahute, occupé à agiter des épouvantails destinés à éloigner les
oiseaux que son riz tenterait.
Tandis que dans la plaine, il faudrait qu’il se donne la
peine de remuer la terre et de détruire les mauvaises herbes. Le rendement
serait sans doute supérieur ; mais cela le laisse indifférent, pourvu que
la fatigue soit moindre. C’est là l’unique raison d’être des
« tavy ».
Il est donc excessivement facile de les supprimer
radicalement ; en même temps que les auteurs directs en soient punis,
ainsi que les chefs de village et les chefs de canton responsables, que les
chefs de district soient aussi sévèrement châtiés, et on en aura radicalement
fini avec cet usage désastreux.
Les fraudeurs à la douane
Dans son numéro de dimanche dernier, un journal local nous
fait connaître « qu’une fraude
aurait été découverte ces jours derniers, et que le délinquant n’en serait pas
à son coup d’essai. »
Nous allons mettre les points sur les i ; car le manège
dure depuis trop longtemps et il faut que cela finisse.
Le fraudeur est un métèque, un Indien du nom de Hossen
Moosahee Ditto, commerçant de notre place. Si fraude consiste à déclarer tissus écrus le contenu des balles qu’il
reçoit et qui ne contiennent que des tissus imprimés
en couleurs.
La différence de prix est telle que les maisons françaises
voyaient depuis longtemps s’accumuler leurs stocks d’indiennes sans espoir de
les vendre à cause du bas prix auquel le fraudeur pouvait les livrer. Et cela
dure depuis des mois, au vu et au su
de tout le monde.
Il est donc à souhaiter dans cette occasion que
l’Administration des Douanes se montre des plus rigoureuses, d’autant plus
qu’elle n’est peut-être pas à l’abri de tout reproche.
Dans le cas où la solution donnée par elle à cette affaire
ne répondrait pas au désir que nous venons d’exprimer, nous nous verrions dans
la pénible obligation de mettre les points sur les i d’une façon plus précise.
A bon entendeur salut !
Il faut absolument
que les commerçants français soient protégés contre les fraudeurs métèques.
L. B.
Le Tamatave
La Bibliothèque malgache en général et son animateur en particulier vous souhaitent le meilleur pour 2017, dont on me dit que ça y est, nous y sommes.
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