On nous écrit :
Voulez-vous nous
permettre, par la voie de votre journal, de faire remarquer à qui de droit la
criante anomalie qui existe à propos des riz. Ceux-ci sont taxés au détail à
0 fr. 25 le kilo.
Or le riz vendu à
Tamatave vient des Hauts Plateaux et, tous frais payés, revient aux négociants
en gros à 280 fr. la tonne au minimum. Si minime que soit leur bénéfice,
en petits commerçants, et si mince également que soit le bénéfice de ces derniers,
il est impossible de le vendre à moins de 30 cent. le kilo.
On n’est pas en haut lieu
sans connaître cette situation, puisqu’un service administratif vient
d’acquérir 30 tonnes de cette denrée à un prix exorbitant.
Cette pénible situation a
deux causes : d’abord, l’exportation intense qui en a été faite sans
réserver le stock nécessaire à la consommation du pays. Et ensuite, la
spéculation qui a accaparé cette denrée et en a majoré les prix sans vergogne
et sans autre raison que celle de réaliser de gros bénéfices.
À la première cause,
M. le Gouverneur Général a apporté un remède radical, en interdisant,
quoique un peu tardivement, la sortie du riz.
On pourrait obvier à la
seconde en obligeant les indigènes à ne vendre leur riz ou paddy de luxe que
sur un marché public, suivant une taxe, et sous le contrôle d’un fonctionnaire,
ce qui couperait court à la spéculation.
Du reste, c’est ainsi que
cela se pratique sur le marché de Maroantsetra, et ce procédé a donné
d’excellents résultats. Ne pourrait-on l’étendre à l’Émyrne et autres pays de
production, à ce moment où la nouvelle récolte va venir sur les marchés ?
Il y va de l’intérêt public, le riz étant la base de la nourriture de toute la
population.
Le Tamatave
Morts au champ d’honneur
Giraudet (Raphaël), caporal au 54e colonial. – Tombé
au champ d’honneur au corps expéditionnaire d’Orient, le
21 octobre 1916.
Clementine (Germain-Emmanuel), soldat au 54e colonial. – Tombé
au champ d’honneur au corps expéditionnaire d’Orient, le
28 octobre 1916.
Hyla (Jean), soldat au 56e régiment d’infanterie coloniale. – Mort à
l’ennemi, le 17 août 1916, à Doldzeli (Macédoine grecque).
Ces trois militaires
habitaient Tamatave avant le commencement des hostilités. Leurs familles
résident actuellement à Tamatave.
Journal officiel de Madagascar et dépendances
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