3 septembre 2017

Il y a 100 ans : Diégo-Suarez demande un pharmacien

Dans une des dernières séances de la Chambre consultative de Diégo-Suarez, l’Assemblée a discuté un cas anormal qui témoigne une fois de plus avec quelle incohérence s’est faite la mobilisation.
La province de Diégo ne possède que deux pharmaciens qui ont, par surcroît, à approvisionner les provinces de Vohémar, Nossi-Bé et Ambilobé. Or, l’un de ces pharmaciens, M. Roubelat, est dans un état de santé si précaire qu’il néglige fort sa pharmacie et n’aspire qu’à rentrer en France pour se soigner et se reposer. Il reste donc le second pharmacien, M. Giuliani, ce qui serait suffisant, à la rigueur, si cet honorable commerçant n’était mobilisé et n’attendait chaque jour son ordre de partir pour France. Que cet ordre lui arrive et Diégo sera sans pharmacien.
C’est pourquoi la Chambre consultative et le Comice agricole de Diégo-Suarez, réunis, ont demandé à l’Autorité supérieure de maintenir M. Giuliani en sursis afin de ne pas laisser sans pharmacien les quatre provinces que nous avons énumérées plus haut.
Nous ignorons quel accueil a été fait à ce vœu des plus légitimes.

Ah ! ces cuirs de Madagascar

Sur la demande du gouverneur général de Madagascar, le ministère des Colonies a autorisé jusqu’à nouvel ordre la sortie – à destination des colonies alliées – des cuirs refusés par l’administration militaire comme inemployables pour les besoins de l’armée.
Et nous nous trouvons placés devant ce dilemme, anxieusement perplexes.
Si les cuirs sont mauvais, c’est un triste cadeau que nous faisons aux colonies alliées ; si, au contraire, les cuirs sont bons, pourquoi l’administration les a-t-elle refusés ?
Ah ! ces cuirs de Madagascar !…
Le Courrier colonial

M. Trouchet

Trop tardivement pour assister à ses funérailles, nous avons appris le décès de M. Trouchet. Depuis longtemps dans la Colonie, au développement de laquelle il a puissamment contribué par son intelligent et rude labeur, il était estimé de tous ceux qui l’ont approché.
Parfait gentleman, sportsman accompli, travailleur infatigable, sa mort laisse un grand vide dans notre société.
Que les très honorables familles si cruellement éprouvées par ce deuil veuillent bien agréer nos plus vives et sincères condoléances.
La Rédaction.

Le Tamatave

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