(Suite et fin.)
D’Anosiroa, dernière station du tramway, au lac Alaotra il
reste une trentaine de kilomètres de voie ferrée à construire. Mais cette
partie possède déjà une route empierrée qui permet l’exportation des produits
de cette région.
Celle-ci mesure une égale étendue d’une centaine de
kilomètres.
Tout le monde sait que cette région est une des plus
fertiles de la colonie.
On conçoit dès lors le trafic intense qui se fait sur la
nouvelle voie et le degré de prospérité qu’elle provoque dans les pays qu’elle
dessert. Cette prospérité sera complète le jour où le railway aura atteint son
point terminus au bord du lac Alaotra.
La houille
blanche à Madagascar
On sait tout le parti qu’ont tiré les entreprises
métropolitaines de la houille blanche, autrement dit de la force motrice
fournie par les chutes d’eau.
Il serait facile d’obtenir le même résultat aux colonies, à
Madagascar notamment, où les chutes d’eau sont nombreuses.
Rien qu’en considérant la région comprise dans un rayon de
100 kilomètres de Tananarive, et sans faire état, dans ce périmètre, des
petites chutes inférieures à 200 chevaux, on peut obtenir les rendements
suivants :
Sur l’Ikopa : 7 000 chevaux ; à Anlelomita,
1 200 chevaux ; à la Mandraka :
1 800 chevaux ; à Ramainandro :
1 500 chevaux ; à Andromba : 500 chevaux ; sur le
Sisaony : 400 chevaux : soit un chiffre total de
12 800 chevaux, représentant en une année près de 100 millions
de chevaux heure, soit l’équivalence de 100 000 tonnes de charbon.
C’est donc une richesse inutilisée de 10 millions de francs que l’on
pourrait facilement mettre en œuvre à peu de frais.
Dans ces chiffres, encore une fois, n’est pas comprise la
force motrice qui pourrait être obtenue dans les autres provinces. Il ne faut
pas oublier que presque toutes les rivières prennent leur source dans
l’intérieur de l’île, à une hauteur moyenne de 1 000 mètres, surtout
sur la Côte-Est ; de là, par un court trajet elles se précipitent jusqu’à
la mer en cascade qui atteignent souvent cent mètres de hauteur. Cela
représente une richesse incalculable. Mais cette richesse est méconnue et
inutilisée.
Le Tamatave
Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 78 titres parus à ce jour.
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