On remplirait chaque numéro de ce journal avec les seules
vexations dont nos colons sont victimes.
Une des dernières ne peut rester ignorée de nos lecteurs. Comme
on le sait, la culture du ricin avait été encouragée par le gouvernement dans
nos possessions d’outre-mer. Madagascar était également entrée dans cette voie.
Tout récemment, une des grandes sociétés de cette colonie, la
Compagnie marseillaise, avait chargé sur un bateau une certaine quantité de
graines de ricin. À l’arrivée à Marseille, le Ravitaillement ne voulut rien
entendre pour laisser débarquer ce produit. « Adressez-vous à l’Aéronautique »,
répondit-il au destinataire.
Docilement, celui-ci s’adressa à l’Aéronautique, qui opposa
le même veto alors que rien n’autorisait cette administration à empêcher ce
produit, venant d’une colonie française, à entrer dans la métropole.
La Compagnie marseillaise proteste avec raison contre l’inintelligence
administrative dont cet incident est un des plus beaux exemples.
Le Courrier colonial
M. Frangolacci
Par contrat passé entre le Gouverneur Général de Madagascar
et Dépendances et M. Frangolacci (Stéphanopoli Michel), domicile à Lyon
(France), il a été convenu ce qui suit : M. Frangolacci, ingénieur
électricien, s’engage à servir pendant trois années à Madagascar et
Dépendances, au service des travaux publics, à compter du
22 novembre 1918, date de son embarquement à Marseille à destination
de la Colonie.
Nous croyons savoir que M. Frangolacci procédera aux
études de l’installation de l’éclairage électrique de Tamatave.
Au Tribunal
Le nommé C. E., propriétaire de la boulangerie située
rue de la Batterie, avait loué à M. Z. cette dernière. Au début tout alla
bien. Mais, quelques jours plus tard, C. E., trouvant que les garçons
boulangers se présentaient à la pompe dans un costume qui n’était pas
convenable, fit barricader celle-ci et de ce fait supprima au boulanger l’eau
nécessaire à la fabrication du pain.
Le boulanger M. Z. traduisit son propriétaire devant le
tribunal et C. E. fut condamné à 250 francs de dommages-intérêts plus
les frais.
Le Tamatave
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