8 juillet 2019

Il y a 100 ans : Les tribulations de nos colons


On remplirait chaque numéro de ce journal avec les seules vexations dont nos colons sont victimes.
Une des dernières ne peut rester ignorée de nos lecteurs. Comme on le sait, la culture du ricin avait été encouragée par le gouvernement dans nos possessions d’outre-mer. Madagascar était également entrée dans cette voie.
Tout récemment, une des grandes sociétés de cette colonie, la Compagnie marseillaise, avait chargé sur un bateau une certaine quantité de graines de ricin. À l’arrivée à Marseille, le Ravitaillement ne voulut rien entendre pour laisser débarquer ce produit. « Adressez-vous à l’Aéronautique », répondit-il au destinataire.
Docilement, celui-ci s’adressa à l’Aéronautique, qui opposa le même veto alors que rien n’autorisait cette administration à empêcher ce produit, venant d’une colonie française, à entrer dans la métropole.
La Compagnie marseillaise proteste avec raison contre l’inintelligence administrative dont cet incident est un des plus beaux exemples.
Le Courrier colonial

M. Frangolacci

Par contrat passé entre le Gouverneur Général de Madagascar et Dépendances et M. Frangolacci (Stéphanopoli Michel), domicile à Lyon (France), il a été convenu ce qui suit : M. Frangolacci, ingénieur électricien, s’engage à servir pendant trois années à Madagascar et Dépendances, au service des travaux publics, à compter du 22 novembre 1918, date de son embarquement à Marseille à destination de la Colonie.
Nous croyons savoir que M. Frangolacci procédera aux études de l’installation de l’éclairage électrique de Tamatave.

Au Tribunal

Le nommé C. E., propriétaire de la boulangerie située rue de la Batterie, avait loué à M. Z. cette dernière. Au début tout alla bien. Mais, quelques jours plus tard, C. E., trouvant que les garçons boulangers se présentaient à la pompe dans un costume qui n’était pas convenable, fit barricader celle-ci et de ce fait supprima au boulanger l’eau nécessaire à la fabrication du pain.
Le boulanger M. Z. traduisit son propriétaire devant le tribunal et C. E. fut condamné à 250 francs de dommages-intérêts plus les frais.
Le Tamatave


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