15 juillet 2016

Il y a 100 ans : Epidémie

Le béri-béri, appelé scientifiquement œdème, sévit à l’heure actuelle à Diégo-Suarez parmi les militaires du Bataillon Colonial. On sait que cette maladie consiste en une enflure des jambes qui gardent l’empreinte du doigt lorsqu’il s’y appuie dessus. Seul le Bataillon Colonial en a été atteint. Le 7e d’artillerie, le 3e Malgaches et la population civile sont indemnes. Deux soldats en sont morts à l’hôpital.
Les mesures de prophylaxie énergiques ont été prises par l’autorité militaire pour enrayer le mal : la consommation de l’eau est interdite, les soldats ne boivent que du thé, les aliments sont plus soignés et on laisse provisoirement les hommes en repos. Dès qu’un nouveau cas se déclare, il est immédiatement signalé et le malade est envoyé à l’hôpital ou dans un endroit situé de l’autre côté de la baie appelé Ankorika.
Cette maladie avait tout d’abord causé une certaine alarme qui a maintenant disparu.

Embarquements

Le Crimée, le Caucase et l’Ispahan embarqueront chacun un bataillon de tirailleurs.
Le bateau suivant embarquera le bataillon créole.
La Ville de Marseille prendra à bord le 4e bataillon de tirailleurs.
La relève (environ 2 600 hommes) partira ensuite.

Annamites à Diégo

Le steamer Derwent entra le 14 mars à 8 heures du matin sur la rade de Diégo. Il avait à bord un contingent de 288 gradés et tirailleurs annamites.
Le cadre comprenait le capitaine Chaumont, le lieutenant Accostidi, les sous-officiers Jullien et Aubinet et 14 sous-officiers européens.
Le voyage s’est effectué en d’excellentes conditions.
À Diégo, tout était prêt pour recevoir ce premier détachement accueilli par la population avec un sentiment de curiosité parfaitement compréhensible.
Le Derwent, malgré tous les efforts du Gouverneur Général, rentre sur lest à son port d’attache en Extrême-Orient.

Au Palais

La Chambre d’Homologation s’est réunie mardi 21 mars, pour entendre la lecture du rapport sur le jugement du tribunal du 2e degré, et relatif à la V. V. S.
À propos de la V. V. S. et de certains faits, mais s’y rapportant, nous avons reçu de nombreuses lettres. Nos correspondants nous excuseront d’avoir différé la publication de certaines d’entre elles jusqu’après l’arrêt de la Chambre.

Le Tamatave

Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont maintenant disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 48 titres parus à ce jour.

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