Le béri-béri, appelé
scientifiquement œdème, sévit à l’heure actuelle à Diégo-Suarez parmi les
militaires du Bataillon Colonial. On sait que cette maladie consiste en une
enflure des jambes qui gardent l’empreinte du doigt lorsqu’il s’y appuie
dessus. Seul le Bataillon Colonial en a été atteint. Le 7e d’artillerie,
le 3e Malgaches et la population civile sont indemnes. Deux
soldats en sont morts à l’hôpital.
Les mesures de
prophylaxie énergiques ont été prises par l’autorité militaire pour enrayer le
mal : la consommation de l’eau est interdite, les soldats ne boivent que
du thé, les aliments sont plus soignés et on laisse provisoirement les hommes
en repos. Dès qu’un nouveau cas se déclare, il est immédiatement signalé et le
malade est envoyé à l’hôpital ou dans un endroit situé de l’autre côté de la
baie appelé Ankorika.
Cette maladie avait tout
d’abord causé une certaine alarme qui a maintenant disparu.
Embarquements
Le Crimée, le Caucase et l’Ispahan embarqueront chacun un bataillon
de tirailleurs.
Le bateau suivant
embarquera le bataillon créole.
La Ville de Marseille prendra à bord le 4e bataillon
de tirailleurs.
La relève (environ
2 600 hommes) partira ensuite.
Annamites à Diégo
Le steamer Derwent entra le 14 mars à
8 heures du matin sur la rade de Diégo. Il avait à bord un contingent de
288 gradés et tirailleurs annamites.
Le cadre comprenait le
capitaine Chaumont, le lieutenant Accostidi, les sous-officiers Jullien et
Aubinet et 14 sous-officiers européens.
Le voyage s’est effectué
en d’excellentes conditions.
À Diégo, tout était prêt
pour recevoir ce premier détachement accueilli par la population avec un
sentiment de curiosité parfaitement compréhensible.
Le Derwent, malgré tous les efforts du Gouverneur Général, rentre sur
lest à son port d’attache en Extrême-Orient.
Au Palais
La Chambre d’Homologation
s’est réunie mardi 21 mars, pour entendre la lecture du rapport sur le
jugement du tribunal du 2e degré, et relatif à la
V. V. S.
À propos de la
V. V. S. et de certains faits, mais s’y rapportant, nous avons reçu
de nombreuses lettres. Nos correspondants nous excuseront d’avoir différé la
publication de certaines d’entre elles jusqu’après l’arrêt de la Chambre.
Le Tamatave
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