Après quelques jours coupé du monde (ou au moins coupé d'internet), voilà que tout est rentré dans l'ordre. Reprenons donc le cours des événements passés. (Ce qui ne vous interdit pas de garder un œil sur le présent.)
On se souvient que le Syndicat des Chargeurs de Madagascar,
dans sa séance du 19 juillet dernier, avait décidé à l’unanimité d’attirer
l’attention du Gouvernement Général sur l’intérêt qu’il y a à obtenir la
réalisation à Madagascar même de ses marchandises avariées.
Jusqu’à l’heure présente, rien d’officiel ne nous a été
communiqué à ce sujet. Cependant, d’après les renseignements que nous avons pu
recueillir, il résulte qu’une certaine quantité de marchandises a déjà été mise
en vente à Madagascar et que sous peu une autre partie de la cargaison avariée
sera vendue à Tamatave.
En ce qui concerne le débarquement à Zanzibar, le Commandant
du bateau a seul le droit de débarquer la cargaison qui lui paraît dangereuse
pour son navire.
Le fret
Les commerçants de Madagascar ne pourront pas utiliser tout
le vide des bateaux qui en ce moment vont à la Réunion et Maurice.
Ces temps derniers, le fret faisant absolument défaut,
aujourd’hui il y a pléthore.
Le Ministre fait connaître que les navires réquisitionnés
par l’État ne sont responsables ni du manquant au départ ou à l’arrivée du
bateau, ni des avaries survenues en route.
Dans ces conditions, la cargaison voyage à ses risques et
périls.
À la Douane
On dit qu’à la Douane, les Français commerçants en tissus,
bicyclettes, etc., ont toutes sortes de difficultés pour dédouaner leurs
marchandises. Les étrangers au contraire font, paraît-il, ces opérations avec
la plus grande facilité !!
Opinion de chacun
On reste rêveur quand tonne le canon du Port, pour nous
annoncer qu’il est 8 heures, alors que l’horloge du grand Marché retarde
le plus souvent de 10 à 15 minutes.
On se demande en présence de cette différence d’heure à quoi
on doit s’en tenir. Les bons possesseurs
des casseroles ?
On suppose que le mieux, c’est de régler sa montre chaque
matin d’après la différence d’heure qu’il y a entre l’horloge de la ville et le
coup de canon du Port.
Pour plus amples renseignements, s’adresser au service du
Port.
G. N.
Le Tamatave
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