Ayant demandé à Majunga des habits, il lui fut répondu qu’à
Diégo on les habillerait. De Diégo on les a renvoyés à Tamatave, et il paraît
qu’ici l’Intendance n’a pas le droit de disposer pour un régiment autre que le
sien des effets qu’elle a en dépôt.
C’est fort bien. Mais on nous fait remarquer ceci :
puisque l’Intendance ne peut rien, les Œuvres de Guerre de Tamatave ne pourraient-elles
pas venir au secours de ces malheureux, comme l’ont déjà fait celles de
Majunga, par exemple ? Le secours qui leur serait accordé serait aussi
bien placé que partout ailleurs.
Car somme toute, s’ils sont dans cette situation, c’est à
cause de nous, c’est pour nous qu’ils se sont battus, pour défendre nos
personnes, conserver notre tranquillité et nos biens.
Espérons donc que l’appel que nous faisons à la générosité
de nos compatriotes ne restera pas sans écho, et que les pauvres petits poilus
seront secourus.
Les postiers de Tamatave sont dans la joie, et il y a de
quoi. D’après l’Action qui est
toujours bien informée, il va leur arriver par le Sydney 1 600 colis.
Les postiers
Ils auront bien entendu l’indemnité de 0,04 fr. par
heure, mais on ne leur fera pas payer la chandelle qu’ils brûleront s’ils ont à
travailler la nuit. Et tout sera bénéfice pour eux.
Le Tamatave
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