Soirée charmante et pleinement réussie. Le local décoré avec
un goût exquis suffisait à peine à contenir les assistants, parmi
lesquels : M. le Gouverneur Général et Mme Merlin, M. et
Mme Hesling, les autorités civiles, militaires et tout ce que Tamatave
compte d’élégant et de distingué avaient tenu à s’y rendre pour apporter son
obole aux troupes combattantes malgaches, en faveur de qui était donnée cette
fête.
La vente des programmes était faite par de gracieuses jeunes
filles, Mlles de Gironde et Clarke.
À l’entrée de la cour aménagée en grande salle se tenait le
Commandant Muller pour recevoir les invités.
À ses côtés, Mme Muller les accueillait tous avec une
parole aimable pour chacun, et aussi avec cette grâce, cette distinction et
tout à la fois cette manière affable que tous ont pu apprécier.
Après la Marseillaise
jouée par la fanfare, la représentation débutait par la belle poésie Hardi les Gars, que M. de Bize vint
déclamer avec un réel talent.
Mlle Bénézis, une mignonne fillette, récita fort bien Daudolo (poésie de Legouvé).
M. Tréal fut également très bien dans Pauvres amoureux.
Chanson d’actualité,
que M. Mathiaux avait composée pour la circonstance, fut très goûtée du
public.
M. de Bize nous fit encore apprécier son talent dans la
poésie sentimentale Sur les bords de la
Tamise.
Mme Paule de Gironde obtint un plein succès dans La Bataille, poème dont elle sut par son
impeccable diction faire ressortir toute la beauté. Elle fut également applaudie
en disant avec beaucoup de goût, de distinction et de naturel le spirituel
monologue Oh ! Monsieur !
Vint ensuite une pièce malgache très originale et fort
goûtée des indigènes.
Pendant l’entracte eurent lieu des chants et des danses
exécutés par les tirailleurs et leurs femmes.
La quête au profit des troupes combattantes malgaches fut
faite par les toutes charmantes Demoiselles de Gironde.
La deuxième partie commençait par Samson et Dalila, exécuté par la fanfare.
M. Vierne a montré son talent dans le comique monologue
Mon Toine !
La passe à l’épée entre MM. Trabaud et de Bize a
captivé l’attention de tous les assistants.
(À suivre.)
Le Tamatave
Deux volumes de compilation de la presse à propos de Madagascar il y a 100 ans sont disponibles. La matière y est copieuse et variée, vous en lisez régulièrement des extraits ici. Chaque tome (l'équivalent d'un livre papier de 800 pages et plus) est en vente, au prix de 6,99 euros, dans les librairies proposant un rayon de livres numériques. D'autres ouvrages numériques, concernant Madagascar ou non, sont publiés par la Bibliothèque malgache - 76 titres parus à ce jour.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire