La semaine dernière, cinq bateaux stationnaient en rade de
Tamatave : l’Orénoque, le Kouang-Si, le Kaggefos, le Sidon, le Malgache. Cela provenait de ce que
depuis longtemps la crainte des sous-marins et les réquisitions nous avaient
privés de transports ; et une fois le passage libre et les réquisitions
finies, les paquebots sont arrivés tous en même temps. Ceci rappelle un épisode
où des poilus isolés qui, n’ayant rien eu à manger pendant quatre jours, ont reçu,
aussitôt que la liaison fut rétablie, leur ration de ces quatre jours qu’on
leur avait précieusement conservée.
Cinq bateaux à la fois, on n’était guère habitué à cela. Si
cet état de choses tend à se perpétuer, le futur port de Tamatave, encore à l’état
de projet, va être trop petit pour les contenir. Il n’est pas encore construit
et voilà qu’il demande déjà à être agrandi.
Lorsque les cinq bateaux étaient en rade, les poilus
circulaient de l’un à l’autre tels que des oiseaux qui voltigent de branche en
branche. L’un d’eux même, ne se doutant pas que le bateau sur lequel il se
trouvait et qui n’était pas le sien allait partir, est allé aborder vers des
rivages inconnus qui ne lui rappelaient guère son pays natal.
Des militaires de Tamatave passagers de l’Inga n’ont pas attendu la fin de la villégiature
de ce paquebot à Diégo-Suarez, et ont sauté sur le Kouang-Si qui les a amenés à Tamatave.
L’affluence de paquebots aura pour résultat de diminuer le
prix du fret et les produits pourront enfin s’écouler vers la métropole. Ils
ramèneront aussi beaucoup de bras nécessaires à la reprise de la vie économique.
Voirie
Nous signalons au service de la voirie l’état déplorable de
certaines rues du quartier de la Pointe-Hastie – qui sont absolument
impraticables aussitôt qu’il y a une forte pluie.
Sur certains points, entre autres, entre la gare des M. F. M. et
le T. C. E. petite vitesse, le quartier est transformé en véritable
lac.
Ne pourrait-on pas, étant donné la proximité de la mer, construire
un petit égout qui assurerait l’écoulement des eaux ?
Le Tamatave
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