Les tirailleurs malgaches furent une des révélations de la
guerre. Ils ont brillamment conquis leur place dans l’armée française et étonné
ceux qui les ont commandés, par leur endurance et leur bravoure. On a pu dire d’eux
qu’ils étaient dignes de la division marocaine et qu’ils égalaient les
tirailleurs de l’Afrique du Nord et de l’Afrique occidentale.
Voici d’ailleurs une page de leur histoire héroïque : la
prise du plateau de Laffaux, défendu par les meilleures troupes allemandes.
Le 14 septembre au matin, le bataillon s’ébranle et se
porte à l’assaut des puissantes positions de Laffaux.
Les Malgaches encerclent cet ouvrage défensif de premier
ordre, qui finit par tomber après une résistance acharnée des défenseurs. Le
bataillon reprend aussitôt sa marche en avant, nettoyant tranchées et abris. Allemant
est bientôt conquis et dépassé.
Au cours de cette opération, deux cents prisonniers et un
énorme matériel restaient aux mains des Malgaches.
Mais la victoire n’était pas acquise sans de lourdes pertes :
397 Malgaches étaient tués, blessés ou disparus. Un pareil courage permet
à la France d’être orgueilleuse de ses enfants d’adoption.
Elle saura se souvenir du sang qu’ils ont versé pour elle.
Le café
dans la grande île
La loi du 5 août 1913, qui exonère des droits d’entrée
les cafés des colonies françaises, a grandement favorisé le développement de la
culture du caféier à Madagascar.
Jusqu’à ces dernières années, la culture était localisée dans
la vallée de Mananjary. La production annuelle ne dépassait pas 200 tonnes.
À l’heure présente, les plantations s’étendent un peu partout.
Des tentatives de mise en culture des vastes marais de la côte
orientale se poursuivent actuellement. Ces marais paraissent se prêter
admirablement à la culture du caféier de Liberia. On peut escompter pour un
avenir proche que l’exploitation annuelle des cafés de la grande île dépassera
1 000 tonnes.
Les recherches portent maintenant sur les méthodes de
préparation des graines, et l’on voudrait obtenir un produit analogue à celui
des planteurs de Java dont les cafés sont très recherchés par le commerce.
Le Courrier colonial
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